Tensions en Israël : 32 personnes arrêtées lors de manifestations contre la guerre à Gaza et pour la libération des otages
Les familles des 49 otages toujours captifs à Gaza perdent patience. Elles appellent à leur libération et protestent contre la décision du gouvernement israélien de prendre le contrôle de la bande de Gaza. Le Forum des familles d'otages et des disparus a ainsi appelé à la grève ce dimanche 17 août - premier jour de la semaine en Israël. Elle a débuté à 6 h 29 (heure locale), heure du début du massacre du 7 octobre. L'appel à la grève a été rejoint par l'opposition, des entreprises high-tech, avocats ou encore ingénieurs. Les employés des aéroports d'Israël ont été autorisés à débrayer, indique Franceinfo.
Les familles d'otages craignent en effet que l'accentuation de la guerre à Gaza par Israël n'entraîne la mort des personnes encore détenues. Les manifestations réclament ainsi la fin de la guerre à Gaza et un accord pour la libération de tous les otages restants. Plusieurs axes routiers importants ont été bloqués par des manifestants dimanche matin, notamment l'autoroute qui relie Tel-Aviv à Jérusalem, rapporte Le Monde. Des marches et manifestations sont prévues tout au long de la journée. Des dizaines de personnes ont manifesté devant la résidence du Premier ministre, Benyamin Netanyahou.
The Israel Police views the right to lawful protest as a fundamental cornerstone of democracy. Actions that violate the law, such as burning tires, blocking highways, or endangering public safety, are not considered lawful protest.
— Israel Police (@israelpolice) August 17, 2025
Officers have arrested multiple individuals pic.twitter.com/rVWQP5tUqK
En réaction aux mobilisations, "des milliers de policiers et de soldats des forces de sécurité frontalières" ont été déployés en Israël, a déclaré la police. En fin de matinée, 32 manifestants ont été arrêtés pour troubles à l'ordre public et entrave à la liberté de circulation, indique le journal. Sur son compte Twitter, la police dénonce notamment le fait de mettre feu à des pneus ou de bloquer la circulation. "Bloquer les routes principales en Israël et perturber la vie des citoyens est une grave erreur et une récompense pour l'ennemi", a aussi dénoncé le ministre de la Culture, Miki Zohar.
"Attaquer les familles des otages alors que vous portez la responsabilité de la captivité de leurs enfants par le Hamas depuis près de deux ans nous affaiblit et nous divise. Les soutenir est ce qui nous renforce et les renforce", a lui rétorqué sur le réseau X Benny Gantz, opposant politique. Le chef de l'opposition, Yair Lapid, a aussi dénoncé les "messages répugnants" des ministres. "N'avez-vous aucune honte ?"