Qui pour gouverner Gaza dans le "comité de paix" ? Les personnalités déjà évoquées dans le plan de Trump

Qui pour gouverner Gaza dans le "comité de paix" ? Les personnalités déjà évoquées dans le plan de Trump Donald Trump a présenté le 29 septembre un plan "pour la paix" à Gaza évoquant notamment un cessez-le-feu mais aussi la mise en place d'un gouvernement provisoire. Qui pourrait en faire partie ?

Instaurer un cessez le feu entre Israël et la Palestine puis mettre en place un gouvernement provisoire, voici en quoi consiste le plan du président des Etats-Unis Donald Trump. Cet organe de gouvernance qui a été présenté comme apolitique serait placée sous l'autorité d'un "comité de paix" dirigé par Donald Trump, avec comme probable leader Tony Blair, ancien premier ministre britannique, selon le journal anglais The Economist.

En place pour théoriquement cinq ans, l'"Autorité internationale de transition pour Gaza" se chargerait "des affaires courantes" telles que la gestion de grands ministères comme la santé et l'éducation. Basé dans un premier temps en Egypte, il sera composé de personnalités expertes de la région, au profil technique, de représentants internationaux avant d'être déplacé dans l'enclave dès que les conditions de sécurité y seront adéquates. Il a été fait mention dans la présentation de ce plan d'intégrer des personnalités de nationalité palestinienne.

Tony Blair soutient le plan de Donald Trump le qualifiant d "audacieux et intelligent". Il est pour lui "la meilleure chance de mettre fin à deux années de guerre". Celui-ci se dit prêt à prendre la tête de ce gouvernement provisoire pour une durée de cinq ans, sous mandat de l'ONU. Selon la BBC, il travaille depuis des mois, avec sa société de conseil, sur un plan de développement pour Gaza.

Plusieurs autres personnalités ont été divulguées dans un document confidentiel selon The Guardian. Parmi eux figure le milliardaire égyptien Naguib Sawiris, fondateur du Parti des Egyptiens libres et figure emblématique des affaires en Egypte. Autre nom évoqué, Ayreh Lighstone de l'Abraham Peace Accords Institute proche collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff et ancien conseiller principal du premier ambassadeur de Donald Trump en Israël, David Friedman. Marc Rowan investisseur et PDG américain d'Apollo Global Management apparait également sur la liste. Ils feraient tous parti du "Conseil international de la GITA" composé de 7 à 10 personnalités influentes selon l'Hebdo.

Tony Blair familiarisé avec la région

Ancien premier ministre britannique entre 1997 et 2007, Tony Blair est notamment connu pour sa prise de décision d'engager les forces britanniques dans la guerre d'Irak de 2003. L'homme politique est familiarisé avec le conflit israélo-palestinien, anciennement nommé envoyé spécial du Quartet au Moyen-Orient pendant huit ans, il fut chargé de créer les conditions d'une solution à deux États entre Israéliens et Palestiniens sans succès. Il conserva néanmoins de bons liens avec Israël, et s'est forgé un important carnet d'adresses et tissé des liens étroits avec les acteurs de la région.

Les avis divergent au sujet du choix de l'ancien premier ministre britannique : les pays du Golfe et les autorité israéliennes le soutiennent tandis que plusieurs pays du monde arabe sont réticents, de part son historique avec l'Irak mais aussi à cause de son implication dans le projet de "Riviera" de Donald Trump à Gaza.

Jeremy Corbyn, opposant politique britannique de gauche, dépeint le bilan irakien de l'ancien premier ministre de "catastrophique". Mustafa Barghouti, docteur et membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine, protestait vendredi dernier à la radio BBC 4 : "Il est absolument inacceptable que Tony Blair prenne la tête d'une autorité de transition à Gaza, nous n'avons pas besoin d'un dirigeant venu d'une ex-puissance coloniale." Mahmoud Habbash, conseiller principal du dirigeant de l'Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas, a déclaré : "Le seul camp capable d'administrer Gaza est un gouvernement palestinien, et rien d'autre".

A l'opposé, l'ancien chef du Mossad Yossi Cohen a félicité cette "idée formidable" décrivant Tony Blair comme "une personne remarquable".

Selon The Guardian, plusieurs diplomates occidentaux ne considèrent pas cette décision comme actée. Ils évoquent une durée de 2 ans pour cette phase de transition. De son côté, le Hamas a laissé entendre au micro de la BBC qu'il serait susceptible de refuser le plan de Donald Trump. Un haut responsable du mouvement explique que ce plan "sert les intérêts d'Israël" et "ignore ceux du peuple palestinien". L'idée d'un gouvernement provisoire déplait au Hamas qui l'interprète comme une forme de nouvelle occupation.