DSK : il souhaite "bonne fête" aux femmes sur écran géant
C'est l'AFP qui rapporte cette étrange anecdote. Lors du match de rugby opposant Toulon et Biarritz ce week-end, le visage de Dominique Strauss-Kahn, souriant, est apparu furtivement sur l'écran géant du stade toulonnais. Sous son visage, "bonne fête à toutes", écrit en rose et en gros caractères. La référence à la journée internationale du Droit des Femmes semblait claire, mais pourquoi avoir choisi DSK, critiqué précisément pour son comportement avec les femmes, pour faire passer ce message plutôt bon enfant ? La question est restée dans les esprits une bonne partie du week-end, frôlant même le scandale dans le sud de la France, où l'information s'est propagée comme une trainée de poudre.
La réponse est venue de Mourad Boudjellal, le président du club de rugby de Toulon, le lundi 11 mars. Dans la presse, ce dernier a résumé ce choix en une phrase : "Ce n'était que de l'amusement." Le trait d'humour est donc assumé : "J'ai toujours voulu faire des petits clins d'œil humoristiques sur les écrans géants du stade Mayol", explique le plaisantin du rugby français. Mais l'humour n'est pas sa seule motivation puisqu'il ajoute avoir "fait le choix de DSK" parce qu'il "le respecte énormément". "Je trouve qu'il est devenu un personnage humoristique", conclut, sans rire, le dirigeant à un quotidien régional parlant même d'une "marque d'affection" pour l'ancien directeur du FMI.
Dans la Provence, Mourad Boudjellal défend avec plus de véhémence encore son opération de com. "On s'est demandé quel était l'événement marquant de la semaine. On n'allait quand même pas faire un écran sur Hugo Chavez", lâche-t-il sans gêne. Conscient malgré tout de la portée polémique de son geste, le président toulonnais s'attend à ce que les féministes lui "tirent dessus à boulets rouges", mais, selon lui, "c'est une attention pour un politique normal, un mec normal et ça le rend plutôt sympathique". Fermez le ban ? Pas tout à fait, puisque Boudjellal en a rajouté une louche contre lesdites féministes : "Les femmes dont la préoccupation première aujourd'hui est de savoir qui est le successeur de Benoît XVI, ont pu évidemment être choquées, mais les autres non, j'en suis persuadé [...]. Quand je pense à un truc amusant, je ne me soucie pas beaucoup de l'avis des cons. Sinon je ne ferais rien".
EN VIDEO - Dominique Strauss-Kahn a dû faire face fin février à la publication d'un livre, "Belle et Bête", de Marcela Iacub relatant leur relation, dont il a demandé, en vain, l'interdiction à la justice.