Agnès Saal : après le scandale, un recasage sur mesure

Agnès Saal : après le scandale, un recasage sur mesure L'ancienne patronne de l'INA a réintégré le ministère de la Culture comme "chargée de mission". Fleur Pellerin invoque le "droit à la fonction publique".

Quelques semaines après le scandale des factures de taxis au prix pharaonique payées par l'INA pour le compte de sa (désormais ex-) présidente, voilà que cette dernière a retrouvé un poste au sein du ministère de la Culture. Comme nous l'expliquions il y a peu, Agnès Saal, fonctionnaire à vie, était dans l'attente d'un nouveau poste suite à sa "démission" de la présidence de l'INA. Et le ministère a manifestement veillé à lui trouver un emploi sur mesure. Selon les informations du monde, Agnès Saal est désormais "chargée de mission sur les questions de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences". Pour le quotidien national, le poste n'a rien de "particulièrement prestigieux, sans avantage attaché à la fonction".

La ministre Fleur Pellerin a d'ailleurs estimé ce matin sur RTL qu'il s'agissait - sans employer le terme - d'une rétrogradation, d""une réelle sanction puisqu'elle était présidente de l'INA, et qu'elle est aujourd'hui chargée de mission". Et de poursuivre sur les autres sanctions qui pourraient intervenir : "Il y a un conseil de discipline qui devra statuer sur les suites à donner à l'enquête que nous sommes en train de conduire". Pour autant, le "recasage" d'Agnès Saal, administratrice civile rattachée au secrétariat général du ministère de la Culture, ne manquera pas de susciter des réactions. Le député et secrétaire général de l'UMP Laurent Wauquiez s'est déjà dit "choqué" de cette nomination, au micro de RTL. "Je suis pour la suppression des régimes spéciaux de retraite des parlementaires. Et de l'exemplarité pour les fonctionnaires. Ça vaut pour tout le monde".

EN VIDEO - Agnès Saal, avant de diriger l'INA, dirigeait le Centre Pompidou :