Dolores O'Riordan : on sait comment est morte la chanteuse des Cranberries

Dolores O'Riordan : on sait comment est morte la chanteuse des Cranberries

CRANBERRIES - Une expertise scientifique permet d'établir les circonstances de la mort de Dolores O'Riordan, survenue en janvier. La chanteuse s'est noyée accidentellement.

[Mis à jour le 6 septembre 2018 à 17h56] Les médias britanniques relaient ce jeudi 6 septembre les conclusions d'un rapport d'enquête établi par un médecin légiste sur les circonstances de la mort de Dolores O'Riordan, survenue le 15 janvier dernier. La chanteuse serait décédée, selon cette expertise, du fait d'une noyade accidentelle, dans sa baignoire, après avoir consommée une importante quantité d'alcool. "Rien n'indique qu'il puisse s'agir d'autre chose qu'un accident", a fait savoir le docteur Shirley Radcliffe sur Sky News. Il y a quelques semaines, la police avait découvert, dans la chambre d'hôtel de l'artiste, cinq mignonnettes d'alcool fort est une bouteille de champagne, toutes vides. Le rapport toxicologique indique que Dolores O'Riordan avait dans le corps, au moment de sa mort autour de 3 grammes d'alcool par litre de sang.

Bio de Dolores O'Riordan

Née le 6 septembre 1971 dans une famille catholique modeste de paysans irlandais, Dolores O'Riordan était la dernière d'une fratrie de sept enfants. Elle vivra plusieurs drames dans sa jeunesse, dont l'accident de moto qui handicapera à vie son père, l'empêchant de s'occuper de la ferme et obligeant l'une de ses soeurs aînées à abandonner ses études pour travailler. A la veille de l'adolescence, un incendie détruira la maison de ses parents. Des explications parmi d'autres, sans doute, à la rage qui explosait de certaines de ses interprétations et qui débordait parfois du stricte cadre artistique.

Dolores O'Riordan et The Cranberries

A la tête de son groupe The Cranberries, fondée en 1989 avec le guitariste Noel Hogan, le bassiste Mike Hogan et le batteur Fergal Lawler, Dolores O'Riordan était devenue l'une des figures du rock des années 1990. Et ce notamment grâce au morceau "Zombie", sorti sur l'album No Need to Argue, en 1994. Le second opus d'une discographie de sept albums studio, six compilations et trois albums live. Les Cranberries et Dolores O'Riordan connaitront de nouveau le succès à plusieurs reprises, avec notamment les chansons "Ode to My Family" (1994), "Salvation" et "Free to Decide" (1996), "Promises" ou encore "Just My Imagination" (1999)... Séparés aux début des années 2000, les Cranberries étaient revenus sur le devant de la scène en 2009 avec une tournée, émaillée de plusieurs interruptions et reports, à la suite des problèmes de santé de Dolores O'Riordan. Deux albums suivront : Roses en 2012 et Something Else en 2017. Les derniers du groupe. Les Cranberries tournaient encore en mai dernier avec un set acoustique. Dolores O'Riordan avait aussi sorti deux albums solo pendant la pause des Cranberries : Are You Listening ? en 2007 et No Baggage en 2009.

Dolores O'Riordan, la peine de mort, les polémiques

Certaines prises de positions polémiques, mais aussi des dérapages, ont  émaillé la carrière de Dolores O'Riordan. La chanteuse des Cranberries a plusieurs fois provoqué le débat pour ses idées, sur la peine de mort, à laquelle elle se disait favorable "dans certains cas", ou pour son opposition affichée à l'avortement. "A Singapour, on coupe les mains des voleurs, on coupe les têtes des meurtriers. Résultat : il n'y a plus de crimes", déclarait-elle dans les Inrockuptibles en 1995. Le Monde rappelait en 2005, que Dolores O'Riordan considérait par ailleurs le féminisme comme "quelque chose pour les filles qui se sont fait plaquer trente fois dans leur vie et qui décident que les hommes sont tous des ordures".

"Zombie" des Cranberries

"Zombie", le plus grand titre des Cranberries (2 millions de singles vendus), fera lui aussi polémique. Pamphlet contre la guerre civile qui a frappé l'Irlande pendant des décennies, il dénonçait notamment les violences de l'IRA et un bombardement ayant tué deux enfants, en 1993. Une position "loyaliste" remarquée en plein cessez-le-feu à l'époque.