La mort en face

Bernard Tapie sur LCI, le 7 janvier 2019. © RETMEN / SIPA

Tapie parle de la mort comme de sa concubine, relève Franz-Olivier Giesbert. "Mais il ne la laisse jamais prendre le contrôle de sa vie, de sa tête". Il préfère élargir sans cesse l'horizon devant lui, écrit son ami. "Souvent, quand je sors de son hôtel particulier, secoué comme un arbre après la tempête, je me dis que je n'aimerais pas être à la place de son cancer.". L'auteur trouve même que la maladie a embelli Tapie, qu'elle l'a beaucoup amaigri, presque "purifié", faisant apparaître "dans leur vérité" des rides évoquant les "premières morsures de la mort". S'il lui semble parfois que Bernard Tapie est déjà "à moitié parti" quand il l'a au téléphone ("cette sale tumeur continue de manger sa corde vocale"), FOG s'émeut d'autant d'obstination à vivre, assurant "jamais il ne se rendra. Il mourra vivant, ce qu'on peut faire de mieux".
 

  • Voir "Bernard Tapie, Leçons de vie, de mort et d'amour" aux Presses de la Cité
Tapie parle de la mort comme de sa concubine, relève Franz-Olivier Giesbert. "Mais il ne la laisse jamais prendre le contrôle de sa vie, de sa tête". Il préfère élargir sans cesse l'horizon devant lui, écrit son ami. "Souvent, quand je sors de son hôtel particulier, secoué comme un arbre après la tempête, je me dis que je n'aimerais pas être à la place de son cancer.". L'auteur trouve même que la maladie a embelli Tapie, qu'elle l'a beaucoup amaigri, presque "purifié", faisant apparaître "dans leur vérité" des rides évoquant les "premières morsures de la mort". S'il lui semble parfois que Bernard Tapie est déjà "à moitié parti" quand il l'a au téléphone ("cette sale tumeur continue de manger sa corde vocale"), FOG s'émeut d'autant d'obstination à vivre, assurant "jamais il ne se rendra. Il mourra vivant, ce qu'on peut faire de mieux".  
  • Voir "Bernard Tapie, Leçons de vie, de mort et d'amour" aux Presses de la Cité

© RETMEN / SIPA