Mort de Jane Goodall à 91 ans : qui était cette chercheuse qui a "révolutionné la science" ?
Le monde de la science perd l'un de ses membres. Jane Goodall, célèbre primatologue britannique, est décédée à l'âge de 91 ans, a annoncé "avec une grande tristesse" l'institut qui porte son nom sur les réseaux sociaux ce mercredi 1er octobre 2025. La chercheuse est morte de "causes naturelles" à Los Angeles, en Californie, aux États-Unis, "alors qu'elle effectuait une tournée de conférences".
Jane Goodall était principalement connue pour son travail auprès des chimpanzés, qu'elle a débuté en 1960 en Tanzanie. "Les découvertes de la Dr Goodall en tant qu'éthologue ont révolutionné la science, et elle a été une défenseuse infatigable de la protection et de la restauration de notre monde naturel", a indiqué l'institut dans un communiqué.
"Nous nous approchons littéralement d'un point de non-retour"
Et son parcours n'était pas des plus linéaires. N'ayant pas les moyens de faire de longues études, elle devient secrétaire et enchaîne les petits boulots, relate Le Monde. En 1957, elle fait la connaissance du paléontologue Louis Leakey au Kenya, qui l'embauche comme secrétaire. C'est à partir de ce moment-là que sa vie bascule. Il lui propose en 1960 une mission spéciale : observer les chimpanzés, puisque le chercheur pensait que cela pourrait éclairer les comportements des premiers hommes.
C'est là qu'elle fait une découverte saisissante, qui l'a menée dans la voie de la recherche scientifique. Grâce à Jane Goodall, on sait que les grands singes sont capables de fabriquer des outils et de les manier. Son travail, pionnier, a chamboulé la compréhension des comportements des animaux. "Son apport majeur est d'avoir porté sur le devant de la scène le fait que les grands singes et nous faisons partie de la même famille. Il y a deux grandes étapes dans cette reconnaissance : la bataille d'Oxford, et les découvertes des années 1960", résume la primatologue Emmanuelle Grundmann, qui présida l'Institut Jane Goodall France dans les années 2000, citée par Le Monde.
En plus d'être défenseuse de la cause animale, Jane Goodall était aussi défenseuse de la cause environnementale. Même à plus de 90 ans, elle continuait de parcourir le globe - avec Mr. H, un singe en peluche - pour sensibiliser les populations et demander aux dirigeants du monde de freiner le dérèglement climatique. "Nous nous approchons littéralement d'un point de non-retour", alertait-elle à l'AFP en 2022.