Rumeurs sur Martine Aubry : la polémique continue

Rumeurs sur Martine Aubry : la polémique continue Le porte-parole du PS Benoît Hamon a assuré, à propos des rumeurs sur Martine Aubry, que le Parti socialiste "ne suivra pas ceux qui veulent entraîner la campagne sur ce terrain".

Lors d'une conférence de presse ce lundi 11 juillet, le porte-parole du Parti socialiste a est revenu sur la polémique du week-end. En visite à Turin vendredi, Martine Aubry avait mis les pieds dans le plat en évoquant devant la presse des rumeurs concernant sa santé et son mari, l'avocat Jean-Louis Brochen, présenté sur des sites comme islamiste. "Si elle (Martine Aubry, ndlr) juge que certains sites Internet propagent des rumeurs, qui sont des rumeurs parfaitement farfelues, voire insultantes, elle saisira la justice mais je crois, c'est une démarche qui sera celle de nous tous", a commenté Benoît Hamon, associant tous le PS à cette condamnation.

"Rumeurs sur Martine Aubry : la polémique continue"



"Nous voulons protéger notre candidate ou notre candidat demain de ces tentatives aujourd'hui assez nauséabondes qui consistent à essayer de gagner en salissant l'adversaire", a poursuivi le porte-parole socialiste visant l'UMP et l'extrême droite comme Martine Aubry l'avait fait ce week-end. "On nous avait promis une campagne redoutable. Ce que Martine Aubry et avec elle les autres candidats aux primaires ont voulu dire en s'associant à sa déclaration, c'est qu'on ne suivrait pas ceux qui veulent entraîner la campagne présidentielle sur ce terrain-là, que nous ne nous laisserions pas impressionner ni salir."

Une "entourloupe" pour Jean-François Copé

Avec cette déclaration, le PS persiste et signe malgré les protestations de l'UMP. Son secrétaire général, Jean-François Copé, s'est fait cinglant ce week-end en dénonçant "une nouvelle entourloupe des socialistes pour gagner du temps", après les accusations de "complot" contre Dominique Strauss-Kahn organisé par l'UMP, lancées par plusieurs socialistes. Jean-François Copé a vivement exclu que le parti présidentiel ait une quelconque responsabilité dans les rumeurs circulant sur Internet contre Martine Aubry.

Sans jamais citer les noms des auteurs de ces rumeurs, celle-ci avait clairement désigné la droite et l'extrême droite, avant de menacer : "Comme j'ai des témoignages, je peux porter plainte contre ceux qui ont diffusé les rumeurs". L'ancienne Première secrétaire du PS a visé également le chef de l'Etat en faisant allusion à un écho paru dans L'Express début 2010, relatant des propos qu'il aurait tenus : "Vous connaissez bien Carla et Nicolas, vous ne connaissez pas Martin et Martine".

 

Cancer, alcoolisme, islamisme 

Les rumeurs dénoncées par Martine Aubry concernent principalement son mari, Jean-Louis Brochen.  Avocat depuis novembre 1969, spécialiste du droit social et du droit pénal, adhérent de la Ligue des Droits de l'Homme, il a défendu en 1993, à une époque où aucune loi ne réglementait le port de signes religieux ostentatoires à l'école, des jeunes filles portant le foulard islamique menacées d'exclusion. Il a également défendu un jeune homme portant kippa menacé d'exclusion de son lycée. Mais à travers ses déclarations, Martine Aubry visait aussi des rumeurs qui la dépeignent en alcoolique ou prétendent qu'elle serait atteinte d'une tumeur au cerveau...