Chômage, dette, impôts : le bilan des candidats à la primaire socialiste Martine Aubry à Lille

Martine Aubry, élue maire de Lille en 2001, a vu le chômage progresser plus vite dans sa ville qu'au niveau national et sa dette exploser.

martine aubry à lille depuis 2001 (plus d'info sur les chiffres en bas de
Martine Aubry à Lille depuis 2001 (plus d'info sur les chiffres en bas de page*). © Montage L'Internaute

Le chômage. On le verra avec d'autres prétendants : il est difficile, en plus de dix ans, d'afficher un bilan positif sur le chômage quand on connait la profonde crise de l'emploi que traverse le pays. A Lille, le chômage à augmenté nettement depuis l'arrivée de Martine Aubry à la mairie en 2001. Le nombre de "demandeurs d'emplois en fin de mois" de catégorie A (c'est-à-dire sans aucun emploi, même partiel) a progressé de 11,56 % entre 2001 et 2010. Une croissance plus élevée que la moyenne nationale (+9,96 %).

La dette. La dette de la municipalité de Lille a elle aussi explosé depuis 2001. Elle est passée de 193,9 millions d'euros en 2001 à 289,5 millions en 2010. Ramené au nombre d'habitants, on passe donc de 883 euros par habitant au 31 décembre 2001 à 1247 euros par habitant au 31 décembre 2010 ("en cours de la dette" figurant au budget primitif annuel). Une hausse de 41,22 %.

Les impôts locaux. Sur le front des impôts locaux, l'évolution semble plus flatteuse, au premier abord, pour Martine Aubry. En 2001, à Lille, les impôts directs (taxe d'habitation, foncier bâti et non bâti, taxe professionnelle enregistrés en "produits de fonctionnement") représentaient 558 euros par habitant en moyenne selon le budget élaboré par la ville. Ils ne représentaient plus que 519 euros en 2010, soit une baisse de 11,73 %. En plus de la stabilité des taux d'imposition, l'augmentation de la population et surtout la suppression de la taxe professionnelle (278 euros/hab en 2001) y sont évidemment pour quelque chose. Par ailleurs, on remarque que cette baisse n'a pas été constante. Après une chute radicale dans la première année de son mandat (439 euros/hab en 2002), les impôts locaux ont connu une remontée progressive, avec notamment un pic à 525 euros par habitant en 2008.

*Les chiffres :