Cantonales : les départements qui basculent
On parlait d'une dizaine de départements avant le scrutin. Après le premier tour, ils n'étaient plus que cinq ou six à être mentionnés dans les pronostics. Finalement, le Parti socialiste ne gagne que trois départements à l'issue des élections cantonales (départementales depuis 2015). La droite, elle, reprend le Val-d'Oise à la gauche. La terre d'élection d'un certain Dominique Strauss-Kahn...
Avec plus d'une soixantaine de départements "roses" contre 58 avant le scrutin, le PS reste malgré tout le vainqueur de ces élections au niveau national avec près de 36 % des voix (35,71 %) contre 20,16 % pour l'UMP et 11,73 % pour le FN (DVD : 9,64 %, DVG : 4,89 % et PC : 4,90 %). Voici la carte des départements qui ont basculé :

Ceux qui passent à gauche
Le Jura : Historiquement de droite, la majorité du conseil général du Jura ne tenait plus qu'à un fil avant ces élections cantonales. Le nombre de conseillers de gauche était en effet le même que celui des conseillers de droite, soit 17 sièges contre 17. Le président (DVD) Jean Raquin ne devait sa place qu'à son âge, 75 ans. Avec 10 cantons remportés, le PS est cette fois le maître des lieux. Christophe Perry est le nouveau président. Voir les résultats
Les Pyrénées-Atlantiques : A égalité, comme dans le Jura, avec le PS (26 sièges partout), la droite détenait le département des Pyrénées-Atlantiques grâce au seul âge de son président, Jean Castaings. La gauche est parvenue à s'imposer lors des élections cantonales avec 3 cantons ravis à la droite. Georges Labazée succède ainsi à Jean Castaings. Voir les résultats
La Réunion : La Réunion est (avec Mayotte) un autre département clé basculant à gauche lors de ces cantonales. Mais sa situation est particulière : c'est bien la majorité sortante, issue de la coalition PCR-PS-DVG-DVD-MoDem, qui est reconduite, avec une composante de gauche plus importante. Le PS et le PC réunionais comptent désormais 22 élus. Si Nassimah Dindar (ex-UMP) pourrait encore être reconduite (elle s'est rapprochée de la gauche ces dernières semaines), il lui faudra tenir compte de cette nouvelle donne. Voir les résultats
Celui qui passe à droite
Le Val-d'Oise : Le département n'était passé à gauche qu'en 2008, après plus de 40 ans de domination de la droite. Mais le retour du Val-d'Oise dans le giron de l'UMP prouve à lui seul que le triomphe est incomplet pour le PS en 2011. Le Val-d'Oise est en effet la terre d'élection de Dominique Strauss-Kahn, qui a construit sa carrière politique à Sarcelles, bien avant le FMI. L'UMP s'y est imposée ce dimanche avec une vingtaine de sièges. Un seul de plus que le PS. Voir les résultats
Espoirs déçus
Malgré les résultats définitifs, la situation était encore incertaine dans deux départements, la Loire (voir les résultats) et la Savoie (voir les résultats), où les conseils généraux comptaient autant d'élus de gauche que d'élus de droite. Finalement, ils sont tous les deux restés dans le giron de la droite, Bernard Bonne et l'ancien ministre Hervé Gaymard ayant été reconduits le jeudi 31 mars à la présidence de ces deux conseils généraux. Parmi les espoirs déçus du PS, on peut citer aussi l'Aveyron, les Hautes-Alpes, la Côte-d'Or, le Rhône, la Charente-Maritime ainsi que la Sarthe, le fief de François Fillon, qui sont finalement restés à droite. Du côté de l'UMP, on espérait s'imposer dans la Seine-et-Marne, terre d'implantation de son chef Jean-François Copé. Le PS confirme néanmoins sa majorité dans ce département.
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