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Du Sofitel au Carlton

Dominique Strauss-Kahn, économiste respecté, et candidat favori des Français pour représenter la gauche face à Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012, est devenu en quelques mois une sorte de monstre médiatique. Agression ou complot, personne ne sait ce qui s'est exactement passé dans la suite 2806 du Sofitel de Manhattan ce samedi 14 mai 2011. Reste que le "Sofitelgate" a marqué un tournant dans l'irrésistible ascension du directeur du FMI. Accusé de viol par une femme de chambre de l'hôtel new-yorkais, Nafissatou Diallo, DSK va plonger dans un long cycle de procédures en France et aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, il plaide d'abord non coupable et parle de relation sexuelle consentie. Assisté de ténors du barreau new-yorkais et de sa femme Anne Sinclair, il sera assigné à résidence à New York en attendant d'être jugé. Le 23 août, le juge new-yorkais décidera finalement l'abandon des poursuites pénales, à cause d'incohérences dans le récit de Nafissatou Diallo.

De retour à Paris, celle-ci est classée sans suite, mais les faits sont reconnus et elle permet aux féministes de rebondir et de dénoncer l'impunité des hommes politiques français dès qu'on parle de violences sexuelles. Le coup de grâce : une troisième affaire lie aujourd'hui Dominique Strauss-Kahn à un réseau présumé de prostitution au Carlton de Lille. Sa vie politique semble bel et bien enterrée.

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