Une drôle de campagne ?
Certains (plutôt à gauche) la comparent à la campagne de 1981 qui avait donné la victoire à François Mitterrand. D'autres (plutôt à droite) y voient quelques similitudes avec celle de 1974 qui avait couronné Valery Giscard-d'Estaing. La campagne présidentielle de 2012 n'a en tout cas que très peu ressemblé à celle de 2007 qui avait abouti à un duel entre deux "primo-candidats". D'un côté (1981), on souligne l'émergence d'un "vieux" champion de la gauche (Mitterrand-Hollande) après le mandat d'un président sortant volontariste et réformateur, mais dont les codes et le style ont fini par lasser (Giscard-Sarkozy). De l'autre (1974), on souligne la rencontre d'un homme moderne, sportif, qui s'impose contre toute attente face à la gauche dans une campagne très courte (suite à la mort de Pompidou) et marquée par la crise. En tout cas, les parallèles entre François Hollande et François Mitterrand comme ceux de Nicolas Sarkozy avec Valery Giscard d'Estaing ont été omniprésents dans cette campagne. La "force tranquille" et la gestuelle très mitterrandienne du candidat socialiste auront tranché avec le slogan "La France forte" (utilisé aussi par Giscard) et la campagne de mouvement du président sortant.
La campagne aura en conséquence très peu ressemblé à celle de 2007. Si la sécurité, la justice, l'immigration, imposées par Nicolas Sarkozy en 2007, ont été très présentes une fois de plus en 2012, aucun thème n'aura réussi à s'imposer durablement. La campagne aura "sauté" de thème en thème, de débat en débat, sans vraiment se fixer, donnant au final une impression de dispersion. Un constat que beaucoup de commentateurs attribuent à la stratégie des deux favoris : un François Hollande en tête des sondages qui, tout en retenue, évite de trop se dévoiler pour ne pas perdre son capital sympathie et un Nicolas Sarkozy insaisissable, qui se déclare très tard et annonce une nouvelle mesure par jour. Le but : éviter à tout prix de rester immobile pour occuper le terrain tout en évitant les critiques sur son bilan. Autre grande différence avec 2007 : le "troisième homme" de l'élection semblait difficile à identifier avant le scrutin. Si François Bayrou s'était vite imposé en 2007, il a finalement été douublé par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
Et aussi sur L'Internaute
Une drôle de campagne ? Certains (plutôt à gauche) la comparent à la campagne de 1981 qui avait donné la victoire à François Mitterrand. D'autres (plutôt à droite) y voient quelques similitudes avec celle de 1974 qui avait couronné Valery Giscard-d'Estaing. La campagne présidentielle de 2012 n'a en tout cas que très peu ressemblé à celle de 2007 qui avait abouti à un duel entre deux "primo-candidats". D'un côté (1981), on souligne l'émergence d'un "vieux" champion de la gauche (Mitterrand-Hollande) après le mandat d'un président sortant volontariste et réformateur, mais dont les codes et le style ont fini par lasser (Giscard-Sarkozy). De l'autre (1974), on souligne la rencontre d'un homme moderne, sportif, qui s'impose contre toute attente face à la gauche dans une campagne très courte (suite à la mort de Pompidou) et marquée par la crise. En tout cas, les parallèles entre François Hollande et François Mitterrand comme ceux de Nicolas Sarkozy avec Valery Giscard d'Estaing ont été omniprésents dans cette campagne. La "force tranquille" et la gestuelle très mitterrandienne du candidat socialiste auront tranché avec le slogan "La France forte" (utilisé aussi par Giscard) et la campagne de mouvement du président sortant. La campagne aura en conséquence très peu ressemblé à celle de 2007. Si la sécurité, la justice, l'immigration, imposées par Nicolas Sarkozy en 2007, ont été très présentes une fois de plus en 2012, aucun thème n'aura réussi à s'imposer durablement. La campagne aura "sauté" de thème en thème, de débat en débat, sans vraiment se fixer, donnant au final une impression de dispersion. Un constat que beaucoup de commentateurs attribuent à la stratégie des deux favoris : un François Hollande en tête des sondages qui, tout en retenue, évite de trop se dévoiler pour ne pas perdre son capital sympathie et un Nicolas Sarkozy insaisissable, qui se déclare très tard et annonce une nouvelle mesure par jour. Le but : éviter à tout prix de rester immobile pour occuper le terrain tout en évitant les critiques sur son bilan. Autre grande différence avec 2007 : le "troisième homme" de l'élection semblait difficile à identifier avant le scrutin. Si François Bayrou s'était vite imposé en 2007, il a finalement été douublé par Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Et aussi sur L'Internaute