UMP : ce que dit Villepin de la guerre Copé-Fillon

UMP : ce que dit Villepin de la guerre Copé-Fillon Jean-François Copé et François Fillon s'affrontent pour prendre la tête de l'UMP. Une guerre des chefs qui n'étonne pas l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qui a accordé un entretien au quotidien Libération.

Devenir "grand chef de l'UMP", c'est leur ambition : les deux favoris, Jean-François Copé, actuel Secrétaire général du parti depuis 2010, et François Fillon, ancien Premier ministre durant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy, s'affrontent en s'envoyant piques et petites phrases par médias interposés. Les deux candidats, qui veulent décrocher la tête du parti cet automne, et pourquoi pas le fauteuil de président de la République en 2017, voient aujourd'hui leur lutte analysée par l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, dans le journal Libération. Ayant quitté l'UMP, l'ancien chef de gouvernement ne votera pas en novembre pour désigner le nouveau leader mais espère bien s'entretenir avec tous les candidats. S'il trouve "déplacé" de se "mêler de la campagne électorale de l'UMP", Dominique de Villepin a quand même sa propre opinion de la guerre des chefs qui y sévit. Pour lui, "faire émerger un nouveau chef, cela ne s'improvise pas".

Pour l'ancien Premier ministre, il est ainsi trop tôt pour que le leader de la droite en 2017 soit déjà désigné. Et s'il refuse d'endosser le rôle de commentateur, il passe rapidement en revue chaque candidat pour le journal Libération et avoue ainsi avoir de "l'estime pour François Fillon", même s'il dispose de "liens avec Jean-François Copé ou Bruno Le Maire". Sans oublier de souligner "l'énergie de Nathalie Kosciusko-Morizet". Surtout, Dominique de Villepin "regrette que l'union ne l'emporte pas". Pour lui, Alain Juppé, qui a annoncé son retrait, "avait utilement proposé une candidature de rassemblement déconnectée de la prochaine présidentielle".

Dans l'entretien accordé à Libération, Dominique de Villepin livre aussi une rapide analyse des débuts présidentiels de François Hollande. "On peut appliquer à la lettre le programme présidentiel, ça ne règlera en rien les problèmes du pays". Aujourd'hui "indépendant", Dominique de Villepin a été, sous la présidence de Jacques Chirac, Secrétaire général de l'Elysée, puis ministre des Affaires étrangères, ministre de l'Intérieur puis nommé Premier ministre en mai 2005. Il a créé son propre parti "République solidaire" en 2010 et a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2012, avant d'y renoncer.

En vidéo - Dominique de Villepin, en visite au Salon de l'agriculture, alors qu'il défendait encore sa candidature à l'élection présidentielle de 2012.

"Villepin en visite au Salon de l'agriculture"