Copé : Valérie Pécresse dénonce son manque d'expérience
Valérie Pécresse, soutien de François Fillon pour la présidence de l'UMP, s'en est pris à Jean-François Copé.
A une dizaine de jours de l'élection du président de l'UMP, les attaques se durcissent entre les deux camps. Parmi les soutiens de François Fillon, Valérie Pécresse n'hésite pas à tacler Jean-François Copé. L'un de ses principaux défauts selon elle ? Le député-maire de Meaux "n'a jamais fait de réforme mais en parle", a expliqué Valérie Pécresse, opposant ainsi son parcours à celui de l'ancien Premier ministre, qui est resté chef de gouvernement pendant 5 ans sous Nicolas Sarkozy. C'est en tout cas ce qu'a avancé l'ancienne ministre du Budget lors d'une rencontre avec l'association des journalistes parlementaires.
La députée des Yvelines, qui pourrait prendre la fonction de secrétaire générale de l'UMP si François Fillon devenait président du parti, a poursuivi : "Ce n'est pas parce qu'on n'est pas dans l'esbroufe, la vantardise, qu'on ne fait pas les choses". Avant de préciser : "Je ne dis rien sur Jean-François Copé en disant cela". En fait, l'élue UMP s'intéressait au cas concret de la réforme des 35 heures, défendue par les deux candidats. "Jean-François Copé et François Fillon proposent tous deux de supprimer les 35 heures, mais, pour ce faire, Jean-François Copé renvoie à des accords dans les branches professionnelles, ce qui signifie qu'on ne supprimera jamais les 35 heures car les accords de branches sont des accords entre syndicats, professionnels de la négociation. La vérité, c'est qu'il faut renvoyer à l'accord d'entreprise, et là vous voyez la différence entre quelqu'un qui a déjà gouverné, qui a déjà négocié avec les syndicats, a déjà été ministre du Travail et des Affaires sociales, et quelqu'un qui n'a jamais fait de réformes et qui en parle".
Des propos cinglants qui ont déclenché des réactions dans le camp adverse. Valérie Rosso-Debord, l'un des lieutenants de Jean-François Copé, a répondu, tranchante : "Valérie Pécresse semble avoir oublié que Jean-François Copé a été ministre 5 ans", qualifiant la sortie de l'ancienne ministre d'"inélégante". Les attaques se font encore un peu plus directes dans cette dernière ligne droite avant l'élection. Y compris entre les deux candidats. Dans une interview au magazine L'Express, François Fillon a ainsi qualifié son adversaire politique de "clivant". "Jean-François Copé considère que la bataille électorale se gagnera en durcissant le ton à droite. Cela peut se défendre dans un climat politique classique, pas dans un contexte de crise quasi existentielle", a-t-il avancé.
L'élection du président de l'UMP par les militants se tiendra le 18 novembre prochain. D'ici là, le combat risque encore s'intensifier.
EN VIDEO – Pendant la campagne présidentielle, en avril 2012, Valérie Pécresse avait participé à l'Emission politique de L'Internaute. L'occasion pour elle d'aborder son implication aux côtés de Nicolas Sarkozy. "On a tous des cernes", avait-elle confié.