Véronique Genest aux législatives : un programme polémique ?

Véronique Genest aux législatives : un programme polémique ? La comédienne qui incarne Julie Lescaut depuis des années à la télévision a décidé de se lancer en politique. Oui mais pour quoi faire ?

Julie Lescaut plus forte que Fort Boyard ? L'animateur Olivier Minne, qui aurait voulu être candidat aux prochaines législatives dans la circonscription d'Amérique du nord, n'a pas réussi à avoir les faveurs du Parti socialiste. Véronique Genest, elle, sera bien candidate dans la 8e circonscription des Français de l'étranger, une zone correspondant à l'Italie, Malte, Saint-Marin, le Saint-Siège, Chypre, la Grèce, la Turquie et Israël. Cette circonscription est vacante depuis l'invalidation mi-février des comptes de campagne de la socialiste Daphna Poznanski-Benhamou, élue députée en juin dernier. La comédienne qui incarne la "fliquette" la plus connue de France sera suppléante sur la liste de Jonathan-Simon Sellem, fondateur du site israélien francophone JSS News. Une candidature sans étiquette donc, et loin des grands partis.

Peu connu, Jonathan-Simon Sellem, qui vit en Israël, a montré via ses publications en tant que journaliste un positionnement pro-Israël clair. "Ni de droite, ni de gauche", il s'est dit lui-même "attaché aux valeurs du sionisme" sur son site. Sur sa suppléante très médiatique, Jonathan-Simon Sellem a déjà indiqué qu'elle "connait bien Israël mais aussi l'Italie" ce qui la "rend tout à fait légitime". Véronique Genest, pro-sioniste ? Pour l'instant, la commissaire Lescaut s'est bien gardée de communiquer tout message politique. Dans un bref entretien au Nouvel Obs, elle a cependant dû se justifier sur ses déclarations islamophobes de l'été dernier.

A la mi-septembre 2012, la comédienne avait affirmé sur NRJ12 "être islamophobe, comme beaucoup de Français". "Phobie veut dire peur. Donc oui, peut-être oui, probablement, je suis islamophobe comme beaucoup de Français. J'ai peur de l'islam comme on a peur d'une chose que l'on ne connaît pas", avait-elle argumenté dans une ambiance tendue. Aujourd'hui, elle assure n'être "ni raciste, ni xénophobe et bien au contraire ouverte au monde". Se décrivant comme "agnostique, tolérante avec ceux qui croient" elle dit cependant qu'il ne faut "pas [l']emmerder". Elle réfute également tout amalgame avec le FN.

Dans l'interview du Nouvel Obs, elle semble cependant annoncer un positionnement radical : "Il y des moments où je n'arrive pas à fermer ma gueule. Si je ne dis rien, je suis mal dans ma vie [...]. Si on a des idées, faut les défendre, ne pas avoir peur de ce qu'on est et de segmenter son public."