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La conséquence d'un "vote sanction" ?

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Nicolas Sarkozy et Henri Guaino. Le conseiller devrait être plus en retrait dans les mois à venir. © UMP

C'est surtout le pôle politique de son cabinet que Nicolas Sarkozy a décidé de modifier au lendemain des municipales avec, en particulier, la mise en avant de la journaliste Catherine Pégard. Ce mini-remaniement qui a précédé celui du gouvernement correspond à la "prise en compte des résultats du scrutin" que le chef de l'Etat avait annoncée dans l'entre-deux tours. Si l'Elysée se refuse aujourd'hui à parler de "vote sanction", il semble que le président, remis en cause pendant l'élection, soit bel et bien en train d'opérer un changement de style dans sa communication.

David Martinon, l'ancien porte-parole de l'Elysée, a été le premier à en faire les frais. Après l'épisode de Neuilly, il a été limogé par le chef de l'Etat, lui signifiant lors de son dernier déplacement à Bruxelles qu'il ne faisait "plus partie du dispositif". Les deux principaux conseillers du président, Emmanuelle Mignon et Henri Guaino, sont aussi, dans une moindre mesure, touchés par cette réorganisation post-électorale. Critiqués pour leurs interventions, souvent en concurrence avec les membres du gouvernement, et parfois au cœur des polémiques (Afrique, Shoah, sectes), ils sont maintenus, mais devraient moins s'exprimer dans la presse.

Changement de style

Outre l'équipe des conseillers, le style présidentiel devrait aussi changer après les municipales. Modernisation de l'économie basées sur certaines propositions du rapport Attali ou encore réforme du contrat de travail après l'accord trouvé en novembre par les partenaires sociaux : Nicolas Sarkozy devrait se concentrer sur le fond des dossiers dans les mois à venir. Il devrait aussi se rapprocher de l'image traditionnelle du chef de l'Etat. Sa première apparition publique après le second tour a eu lieu lors de l'hommage national aux victimes de la Grande Guerre, le 17 mars, après le décès du dernier poilu Lazare Ponticelli. La seconde a été son déplacement sur le plateau des Glières, haut lieu de la résitance en Haute-Savoie, le 18 mars, quelques heures avant l'annonce du remaniement ministériel.

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Benoit DESHAYES et Stéphane MALPHETTES