Le discours d'Hervé Morin en clôture de l'université d'été du Nouveau Centre a fait du bruit. En se démarquant de la politique sécuritaire de son gouvernement, le ministre de la Défense voulait faire ses premiers pas dans la pré-campagne de 2012. Il s'est surtout attiré les foudres de Nicolas Sarkozy et François Fillon, qui a promis qu'il allait "en discuter" avec l'intéressé. Deux choix s'offrent désormais au chef de l'Etat. Il peut d'ores et déjà débaucher son ministre des armées, si pressé de retrouver "sa liberté de parole". Mais il est plus probable que pour éviter d'autres écarts de langage, il ne laisse pas s'échapper celui qui lui a amené sur un plateau l'électorat centriste en 2007. Et qui pourrait participer à la dispersion des voix de droite en 2012.
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