Que disent les dernières enquête sur le vote ? (Municipales 2014)
L'exécutif a de quoi être inquiet. Peu avant l'interdiction de la diffusion des sondages, ce vendredi soir à minuit, les derniers baromètres ne sont pas favorables à la gauche. L'UMP pourrait bien bénéficier du vote sanction contre le gouvernement. Ainsi, un sondage de l'institut CSA pour BFM TV, Orange et Le Figaro, publié le jeudi 20 mars, crédite l'UMP, avec ses alliés du Modem ou de l'UDI, ainsi que les candidats divers droite de 49 % des intentions de vote pour ce premier tour de dimanche 23 mars. Les liste de gauche n'obtiendraient que 41 % des voix, entre parti socialiste, Europe Ecologie-Les Verts, le Front de gauche et les candidats divers gauche.
Déjà, à cinq semaines des élections municipales, un sondage avait déjà attisé les craintes du PS. Selon le sondage BVA pour iTélé et Le Parisien, réalisé les 13 et 14 février derniers, 74 % des personnes interrogées voteront sur des enjeux locaux en mars. Mais parmi les 25 % qui voteront sur des enjeux nationaux, le vote sanction a la cote : 22 % veulent sanctionner le gouvernement, contre 3 % souhaitant soutenir François Hollande
Pour ces élections municipales de 2014, un chiffre fait l'objet de toutes les attentions à gauche : celui de l'abstention. Début janvier, un sondage Ifop pour le Journal du dimanche donnait 35 % d'électeurs qui seraient tentés de s'abstenir. En mars, d'autres baromètres poinent que le taux de participation pourrait tourner autour de 50 à 55 %. Combien d'électeurs traditionnellement de gauche bouderont les urnes ? L'absence de mobilisation à gauche se heurterait à une plus forte mobilisation à droite. Toujours selon ce baromètre, 41 % des sympathisants de gauche penchaient pour l'abstention, contre 29 % seulement à droite et 22 % pour le Front national.
Hidalgo en tête à Paris
Selon un dernier sondage avant le scrutin, réalisé du 14 au 19 mars par BVA pour Le Parisien et RTL, ce qui se dessinait depuis plusieurs semaines continue à prendre forme dans les baromètres pour la capitale : la socialiste Anne Hidalgo devancerait sa concurrente UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, avec 37 % contre 35 % des intentions de vote au premier tour. Au second tour des municipales à Paris, l'écart se creuserait encore avec 53 % des suffrages puor la socialiste, contre 47 % pour l'ancienne ministre NKM. Notons cependant que le système de vote à Paris fonctionne par arrondissement et que les électeurs ne choisissent pas directement entre les deux candidates.
A Lyon, le maire sortant, le socialiste Gérard Collomb, continue à être le favori des sondages. Le maire de la troisième ville de France ne semble ainsi pas pâtir d'un vote sanction contre la gauche dans les baromètres sur les élections municipales à Lyon. Dans un sondage réalisé en février pour le Mag2Lyon, Gérard Collomb réunirait 57 % des voix au second tour devant le candidat de l'UMP et de l'UDI, Michel Havard, s'il n'y a pas de triangulaire. Au premier tour, toujours selon ce baromètre, le maire sortant serait déjà en tête avec 36 % des intentions de vote, devant Michel Havard (29,5 %) et le candidat FN Christophe Boudot (12,5 %). Notons encore une fois que les élections municipales à Lyon se tiennent par arrondissement.
Dans la ville de Marseille, selon un sondage réalisé du 17 au 18 mars par CSA pour BFM TV, Le Figaro, Orange et Ricoh, Jean-Claude Gaudin réunirait 37 % des suffrages au premier tour, devant Patrick Mennucci, qui rassemblerait 28 % des suffrages. Le candidat du Front national Stéphane Ravier serait crédité de 18 % des intentions de vote, toujours selon ce baromètre. Si l'élection municipale à Marseille se joue par secteurs, Jean-Claude Gaudin semble mener dans ce sondage, avec 43 % des voix au second tour en cas de triangulaire avec le PS et le FN.
EN VIDEO – Comprendre les élections municipales :