Ebola : la maladie qui fait fanstasmer Jean-Marie Le Pen
Une campagne sans dérapage, Jean-Marie Le Pen ne sait plus à quoi cela ressemble. A quelques jours du scrutin des élections européennes, voilà que la tête de liste FN dans le Sud-Est, 85 ans, retombe dans ses travers. Lors d'une réunion publique à Marseille avec des journalistes, une heure avant son meeting au Palais de l'Europe du parc Chanot de Marseille, le président d'honneur du Front national s'est senti manifestement suffisamment en confiance pour parler "librement" d'immigration. Deux journalistes de l'AFP ont été témoins d'une discussion au coktail de presse entre Jean-Marie Le Pen et Marc-Etienne Lansade, le maire frontiste de Cogolin, dans le Var. "Le remplacement de la population qui est en cours" a lâché Jean-Marie Le Pen, évoquant "l'explosion démographique dans le monde"
Le leader frontiste, craignant "le risque de submersion", a probablement voulu faire de l'esprit avec un jeu de mot pour le moins nauséabond : "Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois" a-t-il lâché, en référence au virus mortel qui s'est propagé il y a quelques semaines en Afrique. Un nouveau dérapage sur le terrain de prédilection de Jean-Marie Le Pen, qui a ensuite consacré dans son discours de campagne, à la tribune, de longues minutes au sujet : "Dans notre pays et dans toute l'Europe, nous avons connu un phénomène cataclysmique : l'invasion migratoire dont nous ne connaissons mes chers amis aujourd'hui que le début du commencement !". Et d'ajouter : "Ce phénomène d'immigration massive est aggravé chez nous par un fait religieux. Une grande partie de ces immigrés sont des musulmans, une religion qui a une vocation conquérante, d'autant plus conquérante qu'elle se sent forte et qu'ils se sentent nombreux !"
EN VIDEO - Le Front national compte sur les européennes pour s'imposer comme un parti incontournable de la vie publique française :