Politiques Undercover : pourquoi les politiques ont accepté de se déguiser

Politiques Undercover : pourquoi les politiques ont accepté de se déguiser L'émission "Politiques Undercover", dans laquelle des élus se griment pour vivre le quotidien des Français, est diffusée ce lundi soir sur D8 (20h50). Malgré les nombreuses critiques, les quatre élus qui ont accepté d'y participer assument

Pour être dans "la vraie vie". La série documentaire "Politiques Undercover" est diffusée ce lundi soir sur D8 (20h50). Le concept ? Mettre en scène des personnalités politiques déguisées afin qu'elles vivent, incognito, le quotidien de citoyens lambda. Le casting du premier numéro est déjà connu. A l'affiche, deux députés UMP : Bernard Accoyer, qui sera brancardier dans un hôpital, et Thierry Mariani, ancien secrétaire d'Etat aux transports qui incarnera une personne se déplaçant en fauteuil roulant.

Deux élus socialistes ont également accepté de se prêter au jeu : la sénatrice de Marseille Samia Ghali, qui incarnera une mère de famille divorcée à la recherche d'un logement, et le conseiller régional d'Ile-de-France, Jean-Luc Roméro, dont l'objectif sera de convaincre des Français de voter aux Européennes. "C'est une autre façon de faire une émission politique", estime l'élu, cité par metronews. Ce qui l'intéressait, comme il l'a dit à Europe 1, plus que de se confronter à la réalité qu'il estime déjà connaître, "c'était de savoir ce que les gens pensaient vraiment." Même son de cloche du côté de Samia Ghali : "Cela permet de mieux appréhender des sujets".  Et la socialiste d'assurer : "Quand vous faites des débats politiques, les gens zappent."

Une façon de répondre aux critiques. Car le programme en a essuyé de nombreuses depuis la révélation de sa préparation, en octobre dernier, par Le Parisien. Parmi les plus fervents opposants au projet, François Fillon. L'ancien Premier ministre avait parlé de "perversion du système politique". La députée EELV, Cécile Duflot, elle, avait fait savoir qu'elle n'avait pas besoin de se déguiser pour vivre des situations du quotidien. La chaîne D8, de son côté, assure qu'il ne s'agit pas de téléréalité, mais de documentaire et d'immersion. Constance Vergara, rédactrice en chef de l'émission, défend l'utilité de son programme : "Les politiques sont un peu coupés des réalités, affirme-t-elle ce lundi sur Europe 1. On leur offre la possibilité de se reconnecter avec les Français."

En vidéo - Jean-Luc Roméro justifie son choix de participer au documentaire "Politiques Undercover" et charge François Fillon.

"Politiques Undercover/D8 : Pourquoi Jean-Luc Roméro a dit oui"