Les nuances qui chagrinent l'UMP, un complot ?

Les nuances qui chagrinent l'UMP, un complot ? Via son numéro 3, Laurent Wauquiez, l'UMP accuse le ministère de l'Intérieur de vouloir minimiser l'ampleur de la vague bleue attendue.

Un étiquetage qui ne plait pas à l'UMP. Selon le journal L'Opinion, Laurent Wauquiez, secrétaire général du parti de droite, a adressé un courrier inquiet au ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Dans cette lettre datée du 26 février, le numéro 3 de l'UMP déplore que les autorités, selon lui, tentent de minimiser l'ampleur de la vague bleue attendue aux élections départementales. En cause, pour Laurent Wauquiez, les nuances politiques choisies par le ministère de l'Intérieur qui aurait tendance à sous-représenter l'UMP. Et donc à réduire de facto le futur score de la formation. Cela pourrait aboutir, écrit-il, à un résultat "sans rapport avec la réalité". Pour chaque scrutin, la place Beauvau choisit la façon dont elle "étiquette" les différents candidats, qui, parfois, ne sont pas affiliés à un parti clairement identifié (divers gauche, divers droite).

Selon Laurent Wauquiez, sur 2 054 cantons, 428 binômes sont étiquetés UMP, soit une présence de 20 % de l'UMP, 997 binômes sont étiquetés PS (48 %). Mais ce qui le chagrine, c'est surtout "la très grande distorsion entre le nombre de binômes étiquetés 'union de la droite' (1 173) et les binômes étiquetés 'union de la gauche' (587)". Un exemple concret est donné : celui du candidat Cédric Nouvelot (également secrétaire national), dans le Calvados, qui souhaitait se présenter sous la bannière UMP, mais qui a vu son étiquetage requalifié en "divers droite". Le ministère, lui, assume ses choix, arguant que l'étiquetage "divers droite" a été choisi quand l'UMP se présente en duo avec l'UDI. Ces reproches rappellent celles du PCF, d'EELV et du PG, qui avaient également accusé fin février les autorités de vouloir diluer leurs scores respectifs dans un ensemble "divers gauche".

En vidéo - Fin janvier, le député UMP Laurent Wauquiez à interpellé le Premier ministre, Manuel Valls, sur la comparaison de la France à l'Apartheid.

"Wauquiez à Valls : "La France n'est pas l'Apartheid !""