Ce qu'il faut retenir du scrutin
Au regard des résultats des élections départementales, le constat est clair : le scrutin a largement bénéficié à l'UMP/UDI, encore plus dominateur qu'au premier tour avec 34 % des suffrages, contre 27 % pour le FN et 23 % pour le PS. Il faut dire que lors de ce second tour de cette élection, le parti de Nicolas Sarkozy a été le grand bénéficiaire des reports de voix venant des candidats éliminés une semaine plus tôt. En résumé, les électeurs du FN, lorsque leur candidat était absent du second tour, se sont tournés en majorité vers l'UMP, un parti visiblement moins éloigné de leurs convictions. Et de leur côté, les électeurs du PS ont suivi massivement le mot d'ordre du parti : en cas d'absence de candidat de gauche, voter pour l'adversaire du FN pour tenter de limiter la poussée de l'extrême droite, qualifiée de dangereuse par les responsables socialistes, notamment le premier ministre Manuel Valls. Il s'agit du fameux "Front républicain".
Pour l'UMP, cette large victoire ne correspond donc pas tout à fait à un massif vote d'adhésion. Dans de nombreux cas, il s'agit simplement pour les électeurs de faire barrage au FN, quel que soit le candidat élu. Quant au PS, s'il peut se satisfaire des scores moins élevés que prévus obtenus par le Front National, il apparaît tout de même comme le grand perdant de ces élections départementales puisqu'il recule dans la très grande majorité des cantons. Et il ne faut pas oublier que les scores des candidats FN, même s'ils étaient attendus à un plus haut niveau, sont historiques. Ils n'avaient jamais été aussi élevés dans une élection, à l'échelon national.
EN VIDEO - Pourquoi l'abstention n'a pas profité au FN au 1er tour.