Quels scores pour l'UMP, le FN et le PS aux départementales ?
[Mis à jour le 29/03/15 à 19h15] Le résultat de l'élection départementale pour les trois principaux partis (UMP, FN, PS), au second tour, est très attendue dans certains départements. Car il y aura à certains endroits à une bascule entre gauche et droite au niveau du conseil départemental. La gauche détenait en effet un très grand nombre de départements jusqu'à présent mais la poussée du parti de Nicolas Sarkozy, associé à l'UDI, devrait faire "bleuir" plusieurs circonscriptions. Le Front National compte lui aussi jouer les trouble-fêtes. Le parti de Marine Le Pen n'a encore jamais remporté d'élections cantonales ou départementales. Aucun représentant n'a donc été aux commandes d'un conseil départemental. Cela pourrait changer dès ce soir puisque le FN convoite tout particulièrement quatre départements : le Var, le Vaucluse, l'Aisne et le Gard. Dans ces 4 départements, le taux de participation à 17h était respectivement de : 47,73%, 50,64%, 44,80% et 49,08%.
A 17h, de nombreuses informations sur la participation sont parvenues et peuvent donner indices sur le verdict. Le top 10 des départements où l’on a le plus voté à 17h est le suivant : Haute-Corse, Corrèze, Aude, Pyrénées-orientales, Landes, Côtes-d’Armor, Tarn, Lozère, Vaucluse, Lot-et-Garonne. A l'opposé, voici le top 10 des départements où l’on a le moins voté à 17h : Seine-Saint-Denis, Yvelines, Hauts-de-Seine, Haute-Savoie, Val-de-Marne, Essonne, Val-d’Oise, Haut-Rhin, Ain, Nord.
La campagne des élections départementales s’est concentrée sur la possible poussée du Front national lors de ce scrutin local. A droite comme à gauche, les responsables politiques ont longtemps commenté les sondages et fait du score du parti de Marine Le Pen le principal enjeu, appelant les électeurs à se mobiliser pour que les candidats frontistes arrivés en tête ou qualifiés lors de ce second tour, perdent ce soir. Dans un contexte de progression du FN lors des dernières élections municipales et européennes, et alors que l’abstention est très élevée ce dimanche, le score national du FN sera l’une des données essentielle de ce soir pour juger de sa capacité à l'emporter en triangulaire et en duel.
Le premier tour des départementales dimanche dernier a abouti à une tripartition du pays selon la grande majorité des politologues et autres commentateurs de la vie politique française. Le second round, qui a lieu ce dimanche, va désormais donner une mesure du poids politique de chacun des blocs. Selon les sondages réalisés dans l'entre-deux tours des départementales, le résultat de l'élection, s'il était difficile à interpréter le 22 mars, sera beaucoup plus clair ce week-end. L'UMP, alliée à l'UDI, veurt ce soir être la principale force politique du pays pour couvrir de bleu la grande majorité des 100 départements français.
Le résultat de l'élection ce dimanche pourrait signer une progression monstre du Front national dans les territoires, mais ne lui permettrait que rarement de rivaliser avec les deux premières forces du pays. Le FN est quant à lui largement défavorisé par les duels puisqu'il aura toujours contre lui un front républicain (assumé ou pas) agglomérant les voix de l'UMP et du PS. Le nombre de triangulaires, où le parti de Marine Le Pen brillait lors des précédentes élections, est quant à lui très réduit à cause du mode de scrutin (seulement 278 triangulaires sur 2053 cantons). Et elles semblent cette fois plus favorables au Parti socialiste.
Les observateurs politiques le répètent à chaque élection : lorsque l’abstention est très élevée, c’est dans une certaine mesure le Front national qui est la formation politique la plus favorisée, compte tenu du fait que l’électorat frontiste est celui qui se mobilise le plus. Ce dimanche, le taux de participation est très faible, l’UMP et ses alliés, et plus encore le parti socialiste, ont manifesté ces derniers jours leur inquiétude. Le résultat du FN lors de ce second tour va dès ce soir cristalliser toutes les attentions et les analyses sa capacité à mobilser en duel ou en triangulaire.
EN VIDEO - Florian Philippot, qui a compris que les résultats du second tour seraient sans doute moins brillants que ceux du premier, dénonce "une campagne haineuse, violente" de l'UMP et du PS.