Les candidats déclarés et indécis aux régionales 2015

Les candidats déclarés et indécis aux régionales 2015 Les élections régionales de décembre 2015 vont donner lieu à des affrontements entre ténors de la droite, de la gauche et du centre. Le Front national va s'appuyer sur ses figures nationales pour tenter de s'emparer de quelques conseils régionaux.

Il s'agit de la dernière élection intermédiaire nationale avant l'élection présidentielle. Les régionales du 6 et 13 décembre 2015 vont s'avérer cruciales pour la droite républicaine, le Parti socialiste et le Front national, qui vont jauger leur capacité à mobiliser leur électorat 18 mois avant le scrutin majeur de 2017 et tenter d'imposer un raport de force politique à leur avantage dans un maximum de conseils régionaux. L'enjeu est suffisamment important pour que l'ensemble des formations politiques aient investi de solides figures locales ou nationales de leur parti pour lancer la campagne des élections régionales 2015. Voici les candidats déjà déclarés et ceux qui sont pressentis.

Région Ile-de-France :

Pour le PS, Claude Bartolone, poussé par l'exécutif, doit convaincre Jean-Paul Huchon et Marie-Pierre de la Gontrie de se rallier à sa candidature. Cette dernière a déjà fait savoir qu'elle acceptait de faire campagne derrière lui. A droite, Valérie Pécresse (UMP) va devoir composer avec la candidature de Chantal Jouanno (UDI) et de Yann Wehrling (MoDem). Le Front national compte sur Wallerand de Saint-Just, Nicolas Dupont-Aignan est aussi candidat de son parti Debout la France. Par ailleurs, Emmanuelle Cosse (EELV) pourrait elle aussi se présenter, mais va entamer des discussions avec l'état-major francilien du Parti socialiste pour considérer une candidature commune.

Région Bourgogne-Franche-Comté :

Alain Joyandet (UMP) devrait être rapidement investi. François Sauvadet (UDI), président du conseil départemental de la Côte-d'Or est à nouveau candidat. A gauche, rien n'est fait : François Patriat, président sortant de la région Bourgogne, devrait être désigné candidat du Parti socialiste. Le Front national compte sur Sophie Montel, qui avait échoué de peu à s'emparer du siège de député dans le Doubs en février. DLF a investi Maxime Thiébaut.

Région Nord-Pas-de-Calais-Picardie :

Les candidats déjà déclarés sont Xavier Bertrand (UMP), Valérie Létard (UDI), Pierre de Saintignon (PS) et Jean-Philippe Tanguy (DLF). La candidature de Marine Le Pen pourrait donner un enjeu national à ce scrutin dans cette région, mais la présidente du Front national jouerait gros : une défaite l'afflaibirait à 18 mois des élections présidentielles, mais renforcerait sa crédibilité en cas de victoire.

Région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon :

Carole Delga, secrétaire d'Etat au Commerce et à l'Artisanat portera les couleurs du PS en association avec Damien Alary. Mais le PRG souhaite convaincre le Parti socialiste d'investir Sylvia Pinel pour endosser le rôle de tête de liste de la gauche. L'UMP a investi le professeur de sciences politiques Dominique Reynié, qui prend la tête de la liste réunifiée avec l'UDI. Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, est le candidat investi, sans surprise, par le Front national. Le parti DLF a investi Damien Lempereur.

Région Provence-Alpes-Côte d'Azur :

A gauche, le vote des militants a désigné Christophe Castaner, il portera donc la candidature du Parti socialiste. Face à lui, c'est Christian Estrosi, maire de Nice, qui a été directement investi par Nicolas Sarkozy pour être tête de la liste UMP-UDI. Après la mise à l'écart de Jean-Marie Le Pen, c'est finalement sa petite-fille, Marion Maréchal-Le Pen, qui a été désignée. Mais cette dernière a fait un pas en arrière depuis la suspension du leader historique du FN de son adhésion au parti frontiste et n'est plus sûre de se lancer dans la campagne en fin d'année.

Région Normandie :

La droite républicaine devrait se rassembler derrière la candidature d'Hervé Morin (UDI-UMP). A gauche, c'est Nicolas Mayer-Rossignol (PS) qui tentera de conserver le conseil général aux mains des socialistes. Autres candidats désignés : Nicolas Bay (FN) et Nicolas Calbrix (DLF).

Région Bretagne :

Pour l'heure, les candidats déjà déclarés sont Marc Le Fur (UMP) qui devrait être soutenu par Michel Canevet (UDI), Gilles Pennelle (FN), Jean-Yves Le Saux (DLF). Le Parti socialiste pourrait compter sur le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, ancien président de la région, ou bien sur Pierrick Massiot.

Région Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne :

L'élection devrait se jouer entre Jean-Pierre Masseret (PS) et Philippe Richert (UMP). Le centriste Laurent Hénart (UDI) est aussi dans la course, tout comme Laurent Jacobelli (DLF). Le Front national pourrait investir le vice-président du parti, Florian Philippot, qui s'est porté candidat.

Région Centre :

A gauche, c'est François Bonneau (PS), le président sortant qui brigue un nouveau mandat. Guillaume Peltier a été investi par l'UMP, il a été rejoint par Philippe Vigier (UDI) mais devra composer avec la candidature du centriste Marc Fesneau (MoDem). Le DLF a investi Patrice Court-Fortune.

Région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin :

Alain Rousset, président sortant de la région Aquitaine, est le candidat officiel du Parti socialiste. Dominique Bussereau était pressenti pour porter les couleurs de l'UMP, mais c'est finalement l'adjointe d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux, Virginie Calmels, qui a été investie par l'UMP. Samuel Morillon est le candidat de DLF pour ces élections. Pour le Front national, on murmure que Jacques Colombier est pressenti pour une prochaine investiture officielle.

Région Pays-de-la-Loire :

Bruno Retailleau est le candidat de la liste unie UMP-UDI, Yannick Favennec ayant accepté de se rallier à l'actuel président du conseil départemental de la Vendée, également président du groupe UMP du Sénat. A gauche, c'est Christophe Clergeau (PS) qui a été désigné par les militants, avec le soutien du président sortant, Jacques Auxiette. Les autres candidats investis sont Pascal Gannat (FN) et Cécile Bayle de Jesse (DLF).

Région Auvergne-Rhône-Alpes :

Nicolas Sarkozy compte sur Laurent Wauquiez pour faire basculer la région à droite, mais Franck Reynier devrait lui opposer une candidature autonome de l'UDI. A gauche, c'est Jean-Jack Queyranne, le président de la région Rhône-Alpes qui est le mieux placé pour obtenir l'investire du PS. DLF a investi Gerbert Rambaud.

Région Corse :

Pour l'heure, seul le candidat UDI, Jean Toma a été désigné. L'UMP et le PS désigneront leur tête de liste dans les prochains jours.

EN VIDEO - Quelles sont les chances du Front national lors de ces élections régionales ? L'analyse du sondeur Bernard Sananès :

"Bernard Sananès : Régionales - "Le FN peut gagner une ou deux régions""