Le plan discret de Marion Maréchal-Le Pen en PACA
La nièce de Marine Le Pen s'est muée en trois ans de jeune députée timide à poids lourd du Front national. Son parti et les miltants frontistes comptent plus que jamais sur elle pour les prochaines échéances électorales. Marion Maréchal-Le Pen avait besoin de s'en assurer avant de se lancer dans la bataille des élections régionales 2015 comme tête de liste à la place de son grand-père, Jean-Marie, éjecté il y a quelques semaines. Officiellement, la jeune parlementaire est "en retrait", mettant sa candidature comme tête de liste entre parenthèses. Interrogé il y a quelques jours par l'AFP, en marge du meeting de Saint-Germains-lès-Arpajon, dans l'Essonne, un de ses proches assurait qu'"elle se donne le temps de la réflexion pour voir comment tout ça va tourner". La crise politique et familiale l'a clairement mise dans une position délicate, elle qui est proche de Jean-Marie Le Pen, elle qui porte une ligne alternative à celle de Florian Philippot, mais qui incarne aussi l'avenir d'un Front national qui a acté sa rupture avec le vieux patriarche.
"Si ça continue comme ça, je n’irai pas, je ne veux pas me retrouver dans un truc où je peux me prendre un coup. Je ne vais pas assumer toutes les déclarations, toutes les haines, les querelles d’une force invraisemblable qui risquent de se produire", aurait lancé avec assurance Marion Maréchal en bureau politique, toujours selon la même source. Mais en réalité, la jeune députée est déterminée à se lancer dans la campagne. Elle s'y prépare et poursuit même son travail de démarchage pour se constituer la meilleure équipe possible. "Elle continue le boulot, elle continue à faire le casting des candidats, de voir les gens qui proposent de lui filer un coup de main, à organiser les équipes militantes", indique encore le proche de la jeune femme. Marion Maréchal-Le Pen ne voulait pas prendre le risque d'être "instrumentalisée", de se faire des ennemis dans une région où son grand-père est apprécié. Dans l'Essone, à la tribune, elle a été acclamée. Dans le Vaucluse, elle s'est imposée comme la leader naturelle en fédérant les candidats lors de la campagne des départementales. En faisant, discrétement, le tour des fédérations depuis quelques jours, la jeune femme a dû être très rassurée sur son niveau de popularité. Même Marie-Christine Arnautu, responsable du FN dans les Alpes-Maritimes, fidèle parmi les fidèles de Jean-Marie Le Pen, est convaincue que Marion Maréchal Le Pen est la "candidate idoine". "Ce que je sens surtout, c'est que les gens ont envie de se mettre au boulot", explique-t-elle, selon le Figaro qui rapporte ses propos. Et Jean-Marie Le Pen, qui n'a "aucune envie d'aller mettre des bâtons dans les roues" de sa petite-fille, devrait rester à l'écart de la campagne.
EN VIDEO - Marion Maréchal Le Pen s'est imposée comme la coordinatrice de la campagne des départementales dans le Vaucluse il y a quelques semaines, devenant une figure locale appréciée des militants :