Alain Millot : le "Monsieur sécurité" et maire de Dijon mort du cancer

Le maire de Dijon Alain Millot est décédé selon des informations de France 3 Bourgogne. Celui qui avait succédé à François Rebsamen était atteint d’un cancer.

[Mis à jour le 27 juillet 2015 à 15h10] C'est France 3 Bourgogne qui a livré l'information peu après-midi. Le maire de Dijon Alain Millot a succombé, à 63 ans, du cancer dont il souffrait depuis plusieurs mois. Alain Millot avait pris la succession de François Rebsamen aux manettes de la capitale de la Côte-d'Or au printemps 2014, après l'entrée de ce dernier, proche de François Hollande, au gouvernement en tant que ministre du Travail et de l’Emploi. Les deux hommes ont travaillé ensemble pendant des années durant, Alain Millot ayant été le 1er adjoint de Rebsamen à partir de 2001.

Adhérent du PS depuis 1980, Alain Millot s'engage d'abord en politique auprès de Jean-Louis Fousseret, qui est maire de Besançon depuis 2001. Mais il est à l'origine éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse. A Dijon, il travaillera d'abord au tribunal, au sein du service éducatif, avant d'entrer au conseil municipal, dans l'opposition, à partir de 1995. Quand François Rebsamen prend la ville à la droite en 2001, il est nommé premier adjoint. Il sera connu comme celui qui a titularisé plus de 650 agents municipaux précaires et travaillé à la sécurité de la ville en doublant les effectifs de la police municipale et en améliorant son équipement. Il est aussi l'initiateur de la vidéo-surveillance dans le centre et du dispositif " sécurécole", renforçant la sécurité devant les écoles primaires. Ce profil de "Monsieur sécurité" dans la capitale des Duc de Bourgogne, non exempt de critiques, lui collera à la peau jusqu'à sa mort. Lui vantera à plusieurs reprises ses résultats en matière de lutte contre la délinquance.

Dijon a été classée parmi les villes les plus sûres de France en 2003 et ce travail de la municipalité rejaillira sur François Rebsamen, souvent cité comme un expert de la sécurité et de la délinquance au PS pour ses résultats dans sa propre ville et un temps pressenti pour le poste de ministre de l'Intérieur.

Alain Millot avait annoncé dès le mois d'octobre 2014 qu'il souffrait d'un cancer. Selon France 3, les cloches de l'Eglise Notre-Dame à Dijon ont retenti ce matin en sa mémoire. De nombreux hommages du monde politique ont aussi été rendus sur Twitter pour celui qui fut également conseiller régional et conseiller général.