Nicolas Sarkozy : réforme territoriale, régionales, crise du porc… Il n’épargne pas l'exécutif

Nicolas Sarkozy : réforme territoriale, régionales, crise du porc… Il n’épargne pas l'exécutif Dans un entretien accordé à Corse Matin, Nicolas Sarkozy a notamment estimé que "cela fait trois ans" que François Hollande et Manuel Valls "se trompent ou qu’ils mentent aux Français".

[Mis à jour le 18 août 2015 à 13h15] En vacances sur l’Ile de Beauté, Nicolas Sarkozy a pris le temps de répondre aux questions de Corse Matin. "Détendu, bronzé", il occupe son temps libre à faire du vélo, courir, se baigner en famille et lire, nous apprend le quotidien ce mardi. Mais également à recevoir des responsables politiques, José Rossi et Camille de Rocca Serra, qui entendent se présenter chacun de leur côté aux élections régionales de décembre en Corse. "J’aurais préféré de beaucoup une liste d’union", concède Nicolas Sarkozy à Corse matin. "Nous avons longuement échangé dans un climat de clarté et de franchise, et ils ont pris la décision de signer un texte commun en faveur de la fusion de leurs listes respectives pour le second tour", a-t-il également indiqué. Pour le premier tour, rien ne dit que l’un d’eux sera étiqueté Les Républicains. "Nous aurons une discussion au début du mois de septembre pour décider d’une investiture ou non", conclue le président du parti.

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Si Nicolas Sarkozy se montre clément avec ses collègues, il n’en est bien sûr pas de même avec le gouvernement. Sur la réforme territoriale, il se montre virulent. "Cette réforme est ratée car elle a été menée à l’encontre du bon sens", affirme-t-il. "Pour faire de vraies économies et obtenir une plus grande lisibilité pour nos compatriotes, il fallait que les deux collectivités, région et département, fusionnent", rappelant le projet de conseiller territorial qu’il avait fait adopter à la fin de son quinquennat. "Quant aux treize nouvelles régions, certaines sont d’une telle taille que ça va à l’inverse du but recherché", affirme-t-il avec comme exemple Auvergne Rhônes-Alpes.

Sur la crise du porc, Nicolas Sarkozy a critiqué les "mesures banales" prises par le gouvernement. "Il faut prendre deux mesures structurelles en urgence", conseille-t-il. "Alléger les charges des agriculteurs qui sont considérable, et réduire le poids des normes et des contraintes qui ne les mettent pas sur un pied d’égalité face  à leurs concurrents européens".  Enfin concernant la situation économique générale, Nicolas Sarkozy vise nommément le Président et le Premier ministre. "Cela fait trois ans que François Hollande et Manuel Valls nous expliquent que ça va aller mieux, que le chômage va baisser, que la croissance va revenir, que les Français vont payer moins d’impôts. Trois ans qu’ils se trompent ou qu’ils mentent aux Français". D’après Nicolas Sarkozy, "il n’y a aucune chance que les choses s’améliorent en s’entêtant à mener une politique qui est l’exact contraire de tout ce qui fonctionne ailleurs en Europe".