NKM : virée par Sarkozy ?

NKM : virée par Sarkozy ? La numéro deux du parti des Républicains serait sur la sellette et semble en convenir. Nathalie Kosciusko-Morizet a même admis que "si la condition" pour demeurer dans la direction du parti est "de ne rien dire", alors elle partirait.

La numéro 2 des Républicains contre-attaque mais reconnaît que sa liberté de parole lui vaut certaines animosités au sein de son parti. France Info avait révélé hier les velléités du patron de la droite d'écarter Nathalie Kosciusko-Morizet de la direction du mouvement, elle a réagi ce matin au micro d'Europe 1. D'abord pour renvoyer ses détracteurs dans les cordes : "Ma liberté de parole poserait problème, je n'ose pas le croire. Quand je vois tous ces messieurs qui, dans le cadre de la primaire, font la démonstration de leur différences, je n'imagine pas que ce qui est une vertu pour eux pourrait être un problème pour moi".

Et de reconnaître malgré tout, en creux, que tout n'est pas rose pour elle dans son propre parti. Qu'on lui fait des reproches, mais qu'elle n'entend pas céder sa place au sein de la direction. "Je ne demande rien. Si je suis utile, j'y suis, si on me dit que la condition pour y être est de ne rien dire, alors je n'y suis plus". Et d'ajouter : "La liberté de parole fait partie de mes conditions". C'est sans doute là que le bât blesse. Les conditions de NKM sont peut-être trop exigeantes pour Nicolas Sarkozy, qui serait aujourd'hui "agacé" par sa vice-présidente, croit savoir France Info.

"Il fait n'importe quoi"

Nathalie Kosciusko-Morizet a perdu en juin dernier de sa charge de déléguée générale au projet des Républicains, au profit de l'ancien ministre Eric Woerth. Déjà, les relations entre Nicolas Sarkozy et sa numéro 2 s'étaient clairement refroidies. D'autant que le Canard Enchaîné avait rendu publics des propos de NKM pas très tendres à l'égard de l'ancien chef de l'Etat : "Il fait n'importe quoi. Ne pas aller au Panthéon, c'était stupide. Prendre un jet privé pour aller au Havre, vu l'état des finances du parti, c'est lamentable. Faire huer ses adversaires, quand on aspire au rassemblement, c'est débile" aurait-elle lâché en petit comité. Et d'ajouter, selon l'hebdomadaire : "Comme homme politique, Sarko est formidable, mais, comme homme tout court, il est pathétique". L'ennui, c'est qu'en politique, pour porter ses idées au sein des appareils, il faut aussi s'entendre avec les "hommes tout court".