Hollande : "Casse-toi pauvre con" ? "Sûrement pas"

Hollande : "Casse-toi pauvre con" ? "Sûrement pas" François Hollande s'est fait un malin plaisir à tacler Nicolas Sarkozy lors d'une interview accordée à RTL. Le chef de l'Etat a notamment fait référence au "Casse-toi pauvre con" qui continue de poursuivre son prédécesseur.

Pour François Hollande, la séquence actuelle n'est pas des plus faciles à gérer. La crise à Air France rend plus délicat tout commentaire sur la conférence sociale, le climat tendu entre les partenaires sociaux étant une véritable épine dans le pied du chef de l'Etat. Lui-même a dû faire face la semaine dernière à la colère d'un responsable syndical, qui, devant les caméras, a refusé de lui serrer la main. Interrogé à ce sujet sur RTL ce lundi 19 octobre, François Hollande, qui était apparu très embarrassé à l'instant où l'homme avait choisi de ne pas le saluer, a préféré détourner la question. "Il préfère ne pas me serrer la main, je vais m’en aller ? Je vais prononcer une phrase - vous savez il y en a eu -, qui pourrait également être regardée comme vulgaire ou grossière ? Sûrement pas", a-t-il répondu.

Le chef de l'Etat avait probablement soigneusement préparé cette réponse avec ses conseillers en communication. Renvoyer à son prédescesseur des erreurs qui sont restées dans la mémoire collective est un ressort commode, mais efficace. Nicolas Sarkozy a plusieurs fois exprimé des remords pour l'emploi du "Casse-toi pauvre con !', mais qu'importe. François Hollande a même enfoncé le clou, toujours concernant l'état du dialogue social en France : "Je me souviens d'un de mes prédécesseurs qui avait parlé de patrons-voyous, je n'ai pas utilisé cette expression". Et lorsqu'on l'interroge sur le mécontentement de la police, qui a manifesté la semaine passée davant les fenêtres de sa garde des Sceaux, rebelote : "Je ne veux pas revenir sur le passé. Des crédits ont été supprimés pour la police et on en voit les conséquences, ces années, de 2007 à 2012, où des discours étaient tenus et où les actes ne suivaient pas".

Crédit image : XAVIER VILA/SIPA