Régionales en Nord-Pas-de-Calais, Picardie : la stratégie du PS pour ne pas perdre la face

Régionales en Nord-Pas-de-Calais, Picardie : la stratégie du PS pour ne pas perdre la face Marine Le Pen remporterait la région Nord-Pas-de-Calais, Picardie en décembre à en croire les sondages. Le PS, qui arriverait troisième, envisage de fusionner ses listes avec Les Républicains au second tour mais à une condition…

Le Nord-Pas-de-Calais, Picardie est une région "à risque" pour le PS et Les Républicains : tous les sondages indiquent que Marine Le Pen devrait remporter les élections régionales de décembre. Le dernier en date, réalisé par Ifop et publié le 27 octobre, crédite la candidate du FN de 38% des voix au second tour, 7 points devant la liste LR-UDI-MoDem menée par Xavier Bertrand. Le socialiste Pierre de Saintignon n'obtiendrait que la troisième place avec 30% des voix. La question épineuse du front républicain se pose alors pour le PS… Doit-il se retirer pour faire barrage au FN ?

Cette option est envisagée depuis peu par Manuel Valls. Le Premier ministre, invité du Bondy Blog la semaine dernière, a ainsi estimé qu'il était "hors de question de laisser le Front national gagner une élection" tout en fixant un rendez-vous au soir du premier tour. Mais à en croire les informations du Canard Enchaîné de ce mercredi, une autre option est déjà sur la table à Matignon. Les socialistes pourraient en effet lancer un appel à Valérie Létard, sénatrice centriste du Nord et tête de liste LR-UDI-MoDem dans ce département. Une personnalité jugée plus fréquentable que Xavier Bertrand… Et qui permettrait au PS de fusionner les listes de gauche et de droite sans (trop) perdre la face.

D'autant que la campagne des régionales en Nord-Pas-de-Calais, Picardie ne ressemble pas à un long fleuve tranquille. En effet, Manuel Valls a prévu huit déplacements pour soutenir les candidats PS mais aucun dans le Nord, département pourtant décisif, toujours selon le Canard Enchaîné. La raison : Pierre de Saintignon ne veut tout simplement pas que des ministres se rendent à Lille, de peur que "l'impopularité du gouvernement ne rejaillisse sur sa campagne", précise le journal. Il est toutefois bon de rappeler que Pierre de Saintignon est un très proche de Martine Aubry…"Ce n'est pas grave. La région est composée d'autres départements où je me rendrai", aurait répondu Manuel Valls.