Taxe tampon : Marisol Touraine pour la TVA à 5,5% sur les protections périodiques
[Mis à jour le 13 novembre 2015 à 11h11] Un premier pas du gouvernement vers l'abolition de la "taxe tampon" ? Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, a affirmé sur BFMTV être "favorable à une évolution de la TVA" sur les produits d'hygiène féminine. Cette "taxe tampon" est maintenant depuis plusieurs semaines l'objet d'une polémique et suscite le courroux des associations féministes. Les protections périodiques sont en effet taxées à hauteur de 20 % quand les produits considérés comme de première nécessité (eau, denrées alimentaires, mais aussi préservatifs) bénéficient du taux de 5,5 %. Mercredi dernier encore, le collectif Georgette Sand organisait une manifestation "festive" à Paris pour dénoncer ce déséquilibre.
Bien qu'elle défende aujourd'hui l'abaissement de la taxe, Marisol Touraine n'a pas été épargnée par les militantes. Comme François Hollande, Christian Eckert ou David Douillet, la ministre a été la destinataire d'une culotte tâchée de faux sang. Une action du collectif "Culotte Gate" qui souhaitait ainsi protester contre la décision de l'Assemblée nationale. En effet, un amendement au projet de loi de finances d'une députée PS avait été examiné le 15 octobre dernier par les députés puis rejeté.
EN VIDEO - Taxe tampon : les féministes voient rouge et l'affichent à Paris
Christian Eckert a commis "une maladresse" pour Marisol Touraine
C'est à l'occasion de ces débats que Christian Eckert, secrétaire d'Etat au Budget, avait essuyé une levée de boucliers suite à une comparaison hasardeuse. "Il y a beaucoup de produits d'hygiène qui concernent plutôt les hommes et dont le taux de TVA est à 20 %, comme les mousses à raser", avait-il déclaré. "Franchement, je connais bien Christian Eckert et c'était plutôt une maladresse", a affirmé Marisol Touraine face à Jean-Jacques Bourdin.
Lors de ces débats, Christian Eckert avait été en tout cas très clair sur le sujet de la "taxe tampon" : "Le gouvernement ne souhaite pas bouger sur les niveaux de taux de TVA". Mais aujourd'hui, il semble qu'une voix différente se fasse entendre au sein de ce gouvernement. "Il y a d'autres produits de première nécessité, donc je comprends que Bercy dise 'il faut qu'on puisse regarder et remettre à plat tout ça' mais je suis pour ma part évidemment favorable à une évolution de la TVA sur ces produits-là", a ainsi affirmé Marisol Touraine. Un nouvel amendement budgétaire doit être examiné au Sénat à partir du 19 novembre.