Le duel Pécresse-Bartolone (pas si) serré
La campagne en dents de scie de Calude Bartolone aura sans doute pesé dans son résultat ce soir. La candidat aux régionales en Ile-de-France, par ailleurs président de la Assemblée nationale a tenté ces derniers mois d'éviter le mélange des genres entre ses deux fonctions et à interrompu sa campagne pendant deux semaines à la suite des attentats de Paris. Ce soir, selon TNS pour TF1, le leader de la gauche sortante termine avec 25 % des suffrages, loin derrière Valérie Pécresse, dont les listes obtiennent 31 % des voix. Troisième candidat qualifié pour la triangulaire du 2e tour le semaine prochaine, Wallerand de Saint-Just termine avec 18,5 % des voix.
Ces résultats en Ile-de-France confirment les dernières tendances des sondages publiés avant ce 1er tour. Une enquête Ipsos-Sopra Steria publiée le 3 décembre (et menée par ailleurs dans toutes les régions), donnait déjà Valérie Pécresse à 2 points de son rival socialiste Claude Bartolone, avec 32 % des intentions de vote contre 23 %. Le frontiste Wallerand de Saint-Just était crédité de 21% des suffrages. Quelques jours plus tôt, le 30 novembre, une autre enquête réalisée par Ifop pour Le Figaro, RTL et LCI, donnait Valérie Pécresse à 33 %, dix points devant la liste PS-PRG 23 % elle-même talonnée par la liste FN à 21 %. L'écart s'était accentué entre les deux prétendants à la présidence de la région capitale, les premiers sondages, menés par Ifop et BVA donnant certes Valérie Pécresse en tête du premier tour, mais avec une avance largement inférieure à 10 points (4 points pour l'écart le plus faible à la rentrée).
La région la plus importante de France (et d'Europe) est-elle perdue pour la gauche ? Rien n'est encore certain. Claude Bartolone fonde son espoir sur une union de la gauche au second tour et notamment sur le report des voix de la liste EELV d'Emmanuelle Cosse ou de celle de Pierre Laurent pour le Front de gauche. Mais les tractations d'entre deux tours, et les éventuelles consignes de vote de ces derniers restent incertaines. De même, la configuration actuelle et le ne permet pas d'additionner les voix du bloc de gauche. selon les derniers sondages publiés avant ce premier une victoire de Valérie Pécresse semblait la plus probable. Celle-ci était créditée de 39 à 40 % des suffrages contre 37 à 38 % pour Claude Bartolone.