Derniers meetings avec une dimension nationale (Régionales 2015)

Valérie Pécresse et Claude Bartolone ont donné hier leurs derniers meetings avant le premier tour avec des soutiens de poids.

Derniers grands meetings pour la droite et la gauche avec de nombreuses personnalités nationales. Claude Bartolone a pu compter sur la présence de Manuel Valls hier soir, qui n'aura soutenu que le candidat francilien durant cette campagne. L'ambiance à la halle Carpentier, à Paris, était très austère, plusieurs hommages ont été rendus aux victimes des attentats du 13 novembre. Le Premier ministre a fait un long discours intitulé "Bleu, blanc, rouge" dans lequel il a d'abord rappelé que "se rendre aux urnes est plus qu'un devoir, c'est une exigence". Avant de s'en prendre directement au Front national, qui ne représente pas pourtant, pour les régionales 2015, le principal adversaire. "Dimanche, revendiquons ce joli mot de patriotisme, que certains confondent encore avec le nationalisme" a-t-il déclaré, tout en dénonçant les "supercheries du FN" : "supercherie en matière de sécurité", "supercherie économique", "supercherie sociale". 
De son côté, Valérie Pécresse avait réuni à ses côtés, pour son dernier meeting avant le premier tour des régionales en Ile-de-France, François Fillon, Gérard Larcher et Jean-Christophe Lagarde. La candidate de la droite et du centre s'en est également prise au FN, qui selon elle "se nourrit des problèmes mais refuse toute solution". Mais c'est surtout son rival socialiste qu'elle a pris pour cible. "Hollande, Bartolone, même recettes, même résultats : des impôts, toujours des impôts et plus de chômage ! [...] Bartolone vous prépare un hiver fiscal" a-t-elle lancé, laissant le soin à ses invités de donner les coups les plus rudes. Le plus incisif fut sans doute le patron du groupe LR à l'Assemblée, Christian Jacob : "Bartolone est devenu une sorte de canari enfermé dans sa cage dorée sur son perchoir. Si vous ouvrez la porte de sa cage, il ne veut pas en sortir. Il s'est embourgeoisé le combattant de la gauche ! il a perdu quelques plumes dans le 93 !T'en fais pas 'Barto' on va t'y laisser dans ta cage !".

Et aussi - Comme l'écrit ce vendredi après-midi le journal Le Monde, Nicolas Sarkozy n'est pas le bienvenu dans la campagne de Valérie Pécresse. En marge de son meeting, plusieurs têtes de listes départementales LR se sont confiaient sur une éventuelle venue du patron du parti Le Républicains."Valérie doit personnaliser au maximum sa campagne entre les deux tours. Pour cette raison, je ne suis pas favorable à la venue de M. Sarkozy en meeting", explique l'un d'eux. La candidate de la droite et du centre sera en meeting le 9 décembre dans les Hauts-de-Seine, département cher à Nicolas Sarkozy. Il pourrait ne pas être convié en fonction des résultats du premier tour.