Une gauche désunie, un pas si mauvais calcul pour Yves-Marie Cann (Régionales)
Yves-Marie Cann, directeur des études politiques à Elabe, a estimé dans #DirectPolitique que la multiplication des listes a permis à la gauche de "ratisser plus large" qu'elle ne l'aurait fait en cas d'union.
23,12% : c'est le résultat qu'ont obtenu le PS et ses alliés sur l'ensemble de la France lors de ce 1er tour des élections régionales. "Un score non négligeable", a commenté Jean-Christophe Cambadélis sur RTL hier. "Si la gauche et les écologistes avaient été unis, nous serions en tête dans la quasi-totalité des régions", a-t-il ajouté. Un constat que confirme Yves-Marie Cann, directeur des études politiques à Elabe. Jean-Christophe Cambadélis "additionne l'ensemble des voix dans chacune des régions et effectivement, lorsqu'on fait cette addition, on s'aperçoit que la gauche arrive généralement en tête par rapport aux autres forces politiques", affirme le sondeur dans #DirectPolitique (Linternaute.com, Ouest-France, 20Minutes), mardi matin.
Yves-Marie Cann voit toutefois une certaine opportunité dans la désunion de la gauche. "On sait très bien que la gauche, partant divisée, a ratissé plus large qu'elle ne l'aurait fait avec des listes d'union", avance-t-il. Pour expliquer cette hypothèse, il souligne en premier lieu l'impopularité de l'exécutif Hollande-Valls. "Compte tenu de ce contexte-là, une partie des électeurs de gauche qui n'aurait pas voté pour une liste d'union emmenée par le Parti socialiste ont trouvé dans l'offre politique de dimanche, à travers les autres listes de gauche, de quoi faire leur marché", explique-t-il. Quid alors de la dispersion des voix aux second tour ? Comme l'écrivait Libération fin mars, lors des départementales, le candidat de gauche a rassemblé plus de voix que l'ensemble des candidats de gauche au premier tour. Reste à voir si ce phénomène se reproduira pour les élections régionales.