Des fusions de listes et des clashs pour les régionales 2015
Il souhaite mener son combat jusqu'au bout. Dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, le candidat socialiste Jean-Pierre Masseret a décidé de maintenir sa candidature. Pourtant, au regard des résultats des élections régionales, cette décision pourrait favoriser le Front national (FN). Une décision qu'il a prise malgré le désistement de 71 de ses 189 colistiers et les consignes de retrait du bureau du Parti socialiste. D'ailleurs, le PS a rapidement annoncé sa sanction en décidant de lui retirer son investiture. Il ne pourra donc pas se présenter sous le nom et en affichant le logo du PS. Dans cette triangulaire du Grand Est, le candidat de 71 ans sera opposé à la liste FN de Florian Philippot et celle de la droite menée par le candidat Philippe Richert.
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Autre région, autre polémique. En Bretagne, le candidat socialiste, Jean-Yves Le Drian a refusé de fusionner avec le parti d'Europe-Ecologie les Verts (EELV). Son équipe de campagne a souligné que "les exigences d'Europe Ecologie n'ont pas permis d'aboutir à une entente équilibrée au regard des scores obtenus au premier tour". Un échec de fusion qui a vivement faire réagir la secrétaire nationale d'EELV, Emmanuelle Cosse, qui a dénoncé "le sectarisme" du ministre de la Défense.
En Auvergne-Rhône-Alpes, le candidat socialiste, Jean-Jack Queyranne est arrivé en troisième position du premier tour des élections régionales derrière Christophe Boudot (FN) et Laurent Wauquiez (Les Républicains). Jean-Jack Queyranne a fusionné sa liste avec celles d'EELV et PCF. Mais les discussions ont été compliquées en raison de divergences de point de vue, notamment sur la ligne TGV Lyon-Turin. Comme le souligne Le Point, les écologistes préfèrent ne pas participer au futur exécutif en cas de victoire de la gauche.
Pour la région Ile-de-France, c'est une sénatrice d'EELV qui a fait parler d'elle. Leïla Aïchi a appelé à voter pour Valérie Pécresse, la candidate des Républicains pour le second tour des élections régionales. Une prise de position qui ne plait pas à son parti. Public Sénat précise qu'elle devrait être exclue du parti mais pourrait rester membre du groupe écologiste au Sénat. Dans la région, les listes du Parti socialiste, des écologistes et Front de gauche ont fusionné.
Dans d'autres régions de France, la gauche a décidé de fusionner afin de tenter de faire barrage au Front national dans les Pays de la Loire, en Normandie, en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, en Centre-Val de Loire et en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes.