Affaire Baupin : les SMS graveleux qu'il aurait envoyés à ses collaboratrices
[Mis à jour le 10 mai 2016 à 14h32] L'affaire est grave et les mots sont choquants. Denis Baupin, député écologiste, est accusé de harcèlement et d'agressions sexuelles par huit femmes politiques. Après plusieurs années de silence, elles ont accepté de témoigner dans les colonnes de Mediapart et sur France Inter. Ces collaboratrices auraient notamment reçu des SMS déplacés de la part du député. Certains ont été publiés sur le site de France Inter, plusieurs messages à caractère sexuel et qui ne font l'objet d'aucune ambiguïté. "J'ai reçu pendant plusieurs mois des SMS d'incitation sexuel après lui avoir dit que je n'étais pas intéressée", déclare ainsi Elen Debost, adjointe à la mairie du Mans.
Au micro de France Inter, elle rapporte le contenu de certains de ces messages, choquants : "Je suis dans un train et j'aimerais te sodomiser en cuissardes", "Tu dois être une dominatrice formidable", "J'ai envie de voir ton cul". Isabelle Attard, députée du Calvados, a elle aussi affirmé avoir été victime d'un "harcèlement quasi quotidien par SMS" entre juin 2012 et novembre 2013. Des messages "provocateurs, salaces sur mes jambes, sur le fait que ça ne le dérange pas d'être mon amant", raconte-t-elle. "J'aime bien quand tu croises tes jambes comme ça", donne-t-elle en exemple. Frédéric Toutain, son assistant parlementaire, confirme et se souvient d'un autre SMS : "Tu me résistes, j'aime bien ça". Il rapporte également sur France Inter avoir été en contact avec une collaboratrice d'un autre député, elle aussi victime du harcèlement. Les mots envoyés par SMS sont là encore très crus. "J'ai hâte de te retrouver pour mettre ma bite dans ton cul", lui aurait écrit le député.
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SMS graveleux, propositions équivoques, mains baladeuses, chantage… Denis Baupin serait allé très loin selon les huit femmes politiques qui prennent aujourd'hui la parole. De son côté, celui qui a dû démissionner de son poste de vice-président de l'Assemblée suite à ces révélations nie les accusations. Son avocat a annoncé qu'il allait déposer plainte pour diffamation contre Mediapart et France Inter.