Ségolène Royal : son "couple" politique avec François Hollande agace

Ségolène Royal : son "couple" politique avec François Hollande agace La ministre de l'Environnement apparaît de plus en plus comme l'électron libre du gouvernement. Elle n'hésite plus à marquer ses désaccords avec Manuel Valls.

Quelle place aura Ségolène Royal dans la campagne présidentielle ? S'il est encore trop tôt pour dessiner les contours de son engagement dans les prochains mois, il ne fait aucun doute qu'elle soutiendra François Hollande s'il se présente pour un second mandat. La ministre de l'Ecologie s'est positionnée ces dernières semaines comme le membre le plus détaché et le plus libre du gouvernement de Manuel Valls. Contre le Premier ministre, elle a fait part publiquement de son désaccord sur le dossier du rejet des boues rouges en Méditerranée. Elle semble soutenir les opposants à l'extraction de sable en baie de Lannion, décidée par Emmanuel Macron et le chef du gouvernement. Elle s'est prononcée au printemps dernier contre le projet de Notre-Dame-des-Landes, sans se soucier de la ligne fixée par l'exécutif. Elle fait aujourd'hui front contre les élus socialistes des régions de pêche industrielle sur le dossier du chalutage profond, dont elle soutient l'interdiction...

Royal et Hollande "s'envoient des textos toute la journée"

Aucun autre ministre ne jouit d'une telle liberté de ton. Mais Ségolène Royal a un rôle à part dans le gouvernement. Surnommée par certains "vice-présidente" à son arrivée dans l'équipe ministérielle en 2014, elle est aujourd'hui désignée comme "la reine mère" par des employés de son ministère, apprend-on dans Le Parisien. Le quotidien explique que la ministre et François Hollande sont de plus en plus proches, le président la convie à des réunions de la première importance, en cercle très fermé. Un "habitué" de l'Elysée confie ainsi : "Ils s’appellent ou s’envoient des textos toute la journée. Quand il n’arrive pas à lui parler directement, il laisse des messages à sa secrétaire. C'est simple, ils ont repris leurs vieux réflexes, l'amour en moins". De quoi agacer certains ministres, conseillers, mais aussi Matignon.