Michèle Alliot-Marie : "Ma campagne, c'est des rencontres, assise sur des bottes de foin"

Michèle Alliot-Marie : "Ma campagne, c'est des rencontres, assise sur des bottes de foin" La candidate gaulliste à la présidentielle ne convie pas les médias à ses déplacements de campagne. Dans .pol, elle a expliqué comment elle est allée "à la rencontre des Français".

"Ce que j'ai fait auprès des Français, je l'ai fait sans les médias. Maintenant je retourne auprès des Français leur dire ce que j'ai tiré de nos rencontres et ce que je sais de par mon expérience". Invitée de .pol, l'émission politique de Linternaute.com, avec le JDD, le Huffington Post et le Lab Europe 1, Michèle Alliot-Marie annonce la couleur. Si sa campagne est encore discrète, c'est parce qu'elle a choisi d'aller sur le terrain et de se passer des caméras. "Ma campagne, c'est par exemple des rencontres assise sur des bottes de foin, dans une ferme du côté de l'Aveyron, en train de discuter des problèmes de loups qui viennent égorger les brebis... Ma campagne, c'est quand je vais dans une toute petite entreprise dans l'est de la France qui est un leader mondial en matière de création de combinaisons de coureurs de fond...", dit-elle.

"Michèle Alliot-Marie : le point sur sa campagne"

Mais comment la candidate à l'élection présidentielle, qui se réclame seule tenante du gaullisme social, peut-elle rivaliser avec ceux qui impriment, qui remplissent les salles de meeting et font la une des hebdomadaires ? "MAM" balaie ces remarques d'un revers de main : "Je tiens compte de ce que pensent les Français des grandes dépenses électorales, explique-t-elle. J'ai fait des grands meetings, je sais combien ça coûte. Je sais que ça ne fait pas bouger une seule voix ! Les gens indécis dans un meeting, c'est peut-être 2%. Alors, oui, on se fait plaisir, ça flatte l'ego". Elle qui assure qu'elle aura très facilement ses 500 signatures pour valider officiellement sa candidature sait qu'elle ne dispose pas des moyens d'un grand parti politique, puisqu'elle s'est mise en retrait de LR et qu'elle concurrence désormais François Fillon. Mais elle est convaincue que, désormais, les politiques doivent se montrer moins dépensiers : "Je ne ferai pas une campagne à 20 millions, au moment où les Français se trouvent en grande difficulté, ça a un côté indécent".

Un ralliement à François Fillon ? "Je ne ferai pas perdre mon camp"

L'ancienne ministre d'Etat s'agace lorsqu'on lui demande si elle pourrait envisager un ralliement à François Fillon : "Qu'est-ce que ça veut dire ? Aujourd'hui je fais campagne pour être élue à la présidence de la République. Ce que je propose, je suis la seule à le proposer !", clame-t-elle.

""MAM" sur François Fillon"

Interrogée sur le risque de division, la candidate à la présidentielle met les choses au clair : "Dans toute ma carrière politique, je n'ai jamais fait perdre ma famille". Le moment venu, prendra-t-elle la décision de ne pas faire perdre son camp ? "Bien sûr. Et pas seulement de ne pas le faire perdre, c'est le faire gagner".