La "faute politique" de Fillon sur "le crime contre l'humanité et la colonisation", selon Ferrand

La "faute politique" de Fillon sur "le crime contre l'humanité et la colonisation", selon Ferrand Emmanuel Macron, parlant de la colonisation comme "crime de guerre", a provoqué quelques remous. Invité de .pol, le secrétaire général d'En marche est revenu sur ce début de polémique...

Invité de ".pol", l'émission politique de Linternaute.com, du Lab Europe1, du JDD et du Huffington Post, Richard Ferrand a fait savoir bien clairement que non, les propos d'Emmanuel Macron n'étaient ni incohérents, ni infondés. Interrogé sur la réaction de François Fillon, qui juge que qualifier la colonisation de "crime contre l'humanité" (comme l'a fait hier Emmanuel Macron) est "indigne", le secrétaire général d'En Marche a rappelé que l'ancien Premier ministre avait lui-même été à l'origine d'un texte pour redéfinir cette notion juridique : "Il faut être rigoureux. François Fillon a pas mal de trous de mémoires. Il y a un trou de mémoire qui me paraît une faute politique grave de sa part : il a fait voter en 2010 au Parlement français la définition du crime contre l'humanité en calant cette définition sur celle de la Cour pénale internationale".

"Richard Ferrand sur la colonisation, "crime contre l'humanité""

Et d'ajouter : "Le crime contre l'humanité, dans son acception historique, avait une forte dimension génocidaire. La redéfinition de son concept est parfaitement conforme à ce que représente la colonisation. Emmanuel Macron avait dit dans une interview que la colonisation était une barbarie, la soumission d'un peuple à un autre. Et le candidat à la présidentielle avait compensé, en admettant qu'un certain nombre de choses avaient été utiles à ces pays".