Discours de Macron à Versailles : pourquoi c'est utile au président

Discours de Macron à Versailles : pourquoi c'est utile au président MACRON - Le président de la République s'est exprimé devant la représentation nationale, à Versailles. Voici le discours qu'il a prononcé.

[Mise à jour le 9 juillet à 16h53] Emmanuel Macron s'est exprimé devant les Parlementaires français réunis à Versailles. Il a tenu un discours de près d'une heure et demi, pour s'expliquer sur l'action menée depuis un an par le gouvernement et sur les réformes qui vont s'engager dans les prochaines semaines et dans les prochains mois. 

Version publiée le le 9 juillet à 12h31 - S'il s'agissait tout simplement de frapper du poing sur la table ? Emmanuel Macron prononce un nouveau discours devant les Parlementaires ce lundi 9 juillet à 15 heures, pour faire le point sur son action et repréciser les priorités à venir. Un moment pédagogique pour le chef de l'Etat, qui s'était engagé à s'exprimer de cette manière devant les députés et les sénateurs tous les ans. Mais c'est aussi un moment solennel qui lui permet de réaffirmer son autorité sur sa majorité, appelée à ne pas trop faire de vagues pour que le travail réformateur qu'il a engagé se poursuive cette année. L'Elysée a fait savoir qu'Emmanuel Macron "tracera les grandes lignes de son action pour l'année à venir et la mettra en perspective, mais ce discours n'a pas vocation à entrer dans le détail d'annonces". Comprendre : pas la peine de s'attendre à des nouveautés, tout a été dit. La prise de parole du président ressemble donc plus à un serrage de boulons qu'à l'inauguration d'une nouvelle séquence politique.

Emmanuel Macron sait déjà, quoi qu'il dise, que son discours versaillais sera très critiqué par l'opposition. Il l'est déjà pour la forme que prend l'exercice, de nombreux parlementaires n'aimant pas vraiment se sentir convoqués par un président qui, évidemment, fait aussi de cet instant un moment de communication. Les Insoumis et quelques élus de droite ont d'ailleurs décidé de boycotter le discours et de ne pas se rendre à Versailles. Qu'importe pour le chef de l'Etat. Tant mieux, même. L'exercice et le temps médiatique qu'il crée conduiront assez naturellement les membres de la majorité à défendre le président face aux excès de l'opposition. Pour quelques jours, les députés et sénateurs qui commençaient ces derniers mois à exprimer des réserves vont rappeler, devant les caméras, que l'action réformatrice doit être soutenue, que les attentes et qu'ils ont exprimées ça et là ne sont pas de nature à conditionner leur soutien au président... Et qu'ils ne sont pas du genre, eux, à taper du poing sur la table. Pour le moment.