Marche du 21 janvier : 150 000 participants pour Jean-Luc Mélenchon, 14 045 d'après le cabinet Occurrence

Marche du 21 janvier : 150 000 participants pour Jean-Luc Mélenchon, 14 045 d'après le cabinet Occurrence MARCHE 21 JANVIER. Ce samedi, la marche contre la réforme des retraites, organisée par les principales organisations de jeunesse de gauche, a rassemblé 150 000 personnes selon Jean-Luc Mélenchon. Le cabinet occurrence, pour BFM TV, a comptabilisé 14 045 participants. Aucun chiffre officiel ne sera donné par la préfecture.

[Mis à jour le 21 janvier 2023 à 19h19] Ce samedi 21 janvier 2023, une grande marche contre la réforme des retraites s'est tenue à Paris, deux jours seulement après la journée de grève qui a mobilisé 1,12 million de personnes dans les rues, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. Cette fois-ci, la participation a été bien moindre, le cabinet Occurrence a comptabilisé 14 045 personnes dans les rues, rapporte BFM TV. Aucun chiffre officiel ne sera communiqué officiellement a fait savoir la préfecture. La manifestation s'est achevée à 18h30. L'évacuation s'est déroulée dans le calme. Avant que le cortège ne s'élance, 1 700 contrôles avaient été effectués par les forces de l'ordre. La préfecture de police a indiqué que six personnes ont été interpellées, en marge de la marche, la plupart pour port d'armes prohibé, rapporte BFM TV. 

Le cortège, qui s'était élancé de la place de la Bastille, à Paris, aux alentours de 14 heures, est arrivé place de Nation aux alentours de 16h45, point final de cette marche. À l'initiative de cette mobilisation ? Les principales organisations de jeunesse de gauche. Elle est soutenue par La France insoumise. Son leader, Jean-Luc Mélenchon a affirmé que la marche a réuni pas moins de 150 000 personnes, soit dix fois plus que les chiffres avancés par BFM TV. Le député Insoumis Louis Boyard a pris part à l'événement, tout comme Sandrine Rousseau et d'autres élus, dont François Ruffin qui a décrit la manifestation comme un "dégel de la résignation". Et d'ajouter : "Maintenant, il faut viser le 31 janvier. On doit élargir, chaque personne qui est venue le 19 doit trouver un copain, un cousin, un collègue pour gagner contre la retraite à 64 ans."

Si cette nouvelle mobilisation n'est intervenue que deux jours après les mobilisations massives de jeudi, il ne s'agit que d'un hasard de calendrier puisque la marche de samedi a été annoncée au début du mois de décembre. Le mouvement n'a pas été beaucoup suivi au niveau syndical. Au début du mois de janvier, Philippe Martinez avait ainsi indiqué qu'il n'y participerait pas. Le secrétaire général de la CGT avait justifié son choix auprès de Mediapart en affirmant la "volonté d'indépendance" de son syndicat. Seuls deux syndicats ont appelé à participer aux manifestations parisiennes ce samedi : l'Union fédérale des syndicats de l'État CGT et Sud-Solidaires. La principale organisation syndicale étudiante, l'Unef, n'a pas pris part au défilé. Imane Ouelhadj, sa présidente, souhaite plutôt un "front syndical unitaire pour organiser la lutte de façon la plus large possible".

Où est organisée la marche du samedi 21 janvier ?

Les organisateurs de l'événement ont donné rendez-vous aux manifestants ce samedi 21 janvier à 14 heures sur la place de la Bastille, dans le XIIe arrondissement de Paris. A noter qu'un dispositif logistique avait été mis en place afin de conduire en bus à Paris tous ceux qui voulaient participer à la marche, depuis plusieurs villes de province. Le cortège est arrivé place de la Nation aux alentours de 16h45. L'évacuation des participants à la marche s'est déroulée dans le calme à 18h30, heure officielle de la fin de l'événement déclaré en préfecture.

Un flop inévitable ?

La marche contre la réforme des retraites organisée à l'appel des principales organisations de jeunesse de gauche, et soutenue par La France insoumise, intervient deux jours seulement après le grand mouvement de grève du 19 janvier. Difficile d'imaginer que celle-ci remobilise tous ceux qui ont manifesté deux jours auparavant. La page Facebook de l'événement ne recense ainsi que 613 participants et 735 personnes intéressées.

Bien que les responsables politiques de LFI insistent sur le bien-fondé d'un écho à la première manifestation, aucun autre parti de la Nupes n'a annoncé sa présence aux côtés des Insoumis et des organisations de jeunesse ce samedi. Dimanche dernier, le secrétaire national du PCF, s'était même frontalement opposé à la marche de ce samedi, dans les colonnes du Journal du dimanche : "Ne contrarions pas le calendrier des organisations syndicales. (...) Jouons collectif, ne cherchons pas toujours à nous mettre en avant. Cette marche arrive comme un cheval dans la soupe, avec ses gros sabots."

Qui a organisé la marche du samedi 21 janvier ?

Ce samedi, la marche a été organisée à Paris par les associations lycéennes et étudiantes de gauche, dont voici la liste exhaustive : L'Alternative, FIDL, Voix Lycéenne, Jeune Garde, Le Massicot, Young Struggle, Jeunes écologistes, Jeunes Génération.s, Jeunes Insoumis, NPA Jeunes, NPA Jeunesses Anticapitalistes, Jeunes Parti de Gauche, Jeunes POI, Place Publique Jeunes, RED Jeunes, UFSE CGT. Le mot d'ordre est double : lutter contre la réforme des retraites "injuste, brutale et inutile" , mais aussi dénoncer "le gouvernement [qui] refuse d'augmenter le SMIC et les salaires" et qui "rejette toute avancée sociale et écologique et impose l'austérité à coups de 49.3". Si la marche est soutenue par La France insoumise, le leader des Insoumis a rappelé la semaine dernière que son parti n'en est pas à l'origine, déclarant : "Ce n'est pas ma marche". Des propos rapportés par TF1 Info.