Macron au Proche-Orient : une attaque mettant en danger les civils palestiniens serait une "erreur" d'Israël

Macron au Proche-Orient : une attaque mettant en danger les civils palestiniens serait une "erreur" d'Israël A l'issue de son déplacement au Proche-Orient, ce mercredi 25 octobre, Emmanuel Macron a rappelé que la lutte contre le groupe terroriste du Hamas, la protection des civils et le règlement de la question palestinienne doivent permettre de régler le conflit en Israël.

L'essentiel
  • Emmanuel Macron a terminé son déplacement au Proche-Orient après s'être entretenu avec le roi de Jordanie, Abdallah 2, et le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, ce mercredi 25 octobre. Il avait rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à Jérusalem et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, en Cisjordanie, hier.
  • Le chef de l'Etat a rappelé le droit à se défendre d'Israël après l'attaque terroriste du Hamas et suggère la mise en place d'une coalition internationale pour lutter contre le groupe islamiste. Mais le droit de se défendre doit respecter le droit international et humanitaire et ne doit pas mettre en danger la vie des populations civiles. Un rappel fait en vue d'une possible offensive terrestre d'Israël dans Gaza. "Le Hamas ne représente pas le peuple palestinien" a-t-il rappelé.
  • "Il n'est pas du tout prévu d'envoyer des militaires français à Gaza" a assuré Emmanuel Macron au sujet de la coalition internationale, indiquant que l'objectif est l'entraide et le partage d'informations pour "identifier les terroristes et les neutraliser".
  • Sur le plan humanitaire, Emmanuel Macron a annoncé l'envois d'avions français remplis de fournitures médicales et de générateurs pour soutenir la bande de Gaza, ainsi que l'arrivée d'un navire de la marine nationale qui servira de bateau hôpital.
  • Emmanuel Macron a insisté sur le nécessaire règlement politique de la question palestinienne sur le droit des Palestiniens à disposer d'un Etat. Il a plusieurs fois évoqué la solution à deux Etats pour mettre fin au conflit.
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Deux semaines après l'attaque du Hamas sur Israël, qui a depuis engendré de nombreuses ripostes de l'État hébreux sur la bande de Gaza, suscitant ainsi un vif regain des tensions au Moyen-Orient, mais également à travers le monde, Emmanuel Macron est attendu mardi 24 octobre 2023 en Israël. Un déplacement à Tel-Aviv qui sera particulièrement scruté alors que la guerre opposant Israël au Hamas n'est pas sans conséquences en France.

Depuis le début du conflit, les passes d'armes entre femmes et hommes politiques ne cessent de se multiplier, en témoigne encore celle opposant Jean-Luc Mélenchon à Yaël Braun-Pivet ce lundi. De même, un peu partout dans les rues du pays, des manifestations en faveur des différents camps ont également été organisées en nombre. Le tout dans un contexte d'insécurité grandissant, marqué par l'attaque d'Arras et l'attentat de Bruxelles qui ont conduit les autorités à replacer la France en état d'urgence attentat.

Notons encore qu'Emmanuel Macron devra, lors de ce déplacement en Israël, ménager les différentes parties afin de ne froisser aucun de ses partenaires à l'international, les États-Unis défendant, par exemple, les intérêts de l'État hébreu tandis que les États du Moyen-Orient et du Maghreb sont plutôt acquis à la cause palestinienne. 

Emmanuel Macron veut discuter de la création d'un État palestinien

Alors, concrètement, qu'attendre de la visite d'Emmanuel Macron en Israël ? Lundi soir, l'Élysée a donné un petit aperçu, révélant notamment que le président de la République française appellera mardi à la "reprise d'un véritable processus de paix". Si Emmanuel Macron compte exprimer la solidarité de Paris avec Israël et les Français d'Israël, le chef de l'État souhaite également discuter de la création d'un État palestinien, à côté de l'État hébreu.

La création d'un État palestinien impliquerait aussi "l'arrêt de la colonisation" en Cisjordanie, a précisé le palais présidentiel. "Le seul moyen d'être utile, c'est : 1- D'apporter de la solidarité à Israël. 2- Prendre des engagements très clairs contre les groupes terroristes. 3- Rouvrir une perspective politique", énumère l'Élysée dans son communiqué. 

À noter que la question des otages français retenus par le Hamas devrait également être abordée lors de la visite d'Emmanuel Macron en Israël. Visite lors de laquelle le chef de l'État doit s'entretenir avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Pour rappel, à ce jour, sept ressortissants français sont possiblement retenus par le Hamas. Toutefois, "la jeune Mia Shem est la seule dont le statut d'otage est confirmé". Emmanuel Macron promet cependant régulièrement aux familles d'otages français que Paris fera tout "pour qu'ils reviennent sains et saufs".