Attentat à Bruxelles : Daech revendique l'attaque, révélation sur le passé en Suède de l'assaillant

Attentat à Bruxelles : Daech revendique l'attaque, révélation sur le passé en Suède de l'assaillant

Mardi soir, le groupe État islamique a revendiqué l'attentat à Bruxelles. En parallèle, l'Office de migration suédois a révélé qu'Abdesalem L., suspecté d'être l'auteur de l'attaque qui a coûté la vie à deux Suédois lundi, a purgé une peine de prison en Suède par le passé.

L'essentiel 
  • Une fusillade a éclaté dans le centre de Bruxelles, en début de soirée, le lundi 16 octobre. Deux personnes de nationalité suédoise ont été tuées et une troisième a été blessée.
  • Mardi soir, l'organisation terroriste État islamique a revendiqué l'attentat de Bruxelles.  
  • L'auteur de la fusillade interpellé par la police est décédé. Blessé lors de son arrestation et hospitalisé, il n'a pas pu être réanimé. Le suspect était un homme de 45 ans et "d'origine tunisienne qui séjournait illégalement" en Belgique. Selon l'Office des migrations suédois, il aurait purgé une peine de prison en Suède entre 2012 et 2014. 
  • Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, mais désormais plus disponible, un homme se présentant comme l'assaillant a revendiqué l'attentat, son appartenance à l'État islamique et dit avoir tué "trois Suédois" au nom de l'islam.
  • Le parquet fédéral, en charge du terrorisme, s'est saisi de l'enquête.
  • L'auteur de l'attentat terroriste a agi seul et selon le ministre de la Justice belge "il n'y aucune indication" sur l'existence d'un réseau terroriste. De fait, "le risque imminent n'existe plus" et le niveau de menace passe de 4 à 3 a annoncé le gouvernement à l'issue du Conseil national de sécurité.
En direct

22:33 - L'État islamique revendique l'attentat de Bruxelles

FIN DU DIRECT - Le groupe État islamique a revendiqué mardi en fin de soirée l'attentat qui a fait deux morts à Bruxelles lundi soir. "Un combattant de l'État islamique a mené une attaque contre des ressortissants suédois lundi", a ainsi assuré Daech dans un communiqué publié via son organe de presse Amaq. Et l'État islamique de préciser : "Cette attaque survient dans le contexte d'opérations menées par l'EI pour cibler des ressortissants des pays de cette coalition."

21:05 - La commune belge de Schaerbeek, touchée par le recrutement djihadiste

Bruxelles est une capitale européenne dont certains quartiers sont des foyers de djihadisme. "Il y a cinq communes" proches de Bruxelles très touchées par le recrutement djihadiste, explique Hugo Micheron, professeur à Sciences Po et spécialiste du djihadisme au micro de BFMTV-RMC, notamment Schaerbeek ou encore Molenbeek. Dans ces communes, beaucoup de recrutements ou de "départs pour la Syrie et pour l'Irak" ont été observés. Si ces zones sont connues pour être des foyers de personnes radicalisées, la traque aux djihadistes y reste "particulièrement difficile" du fait de la densité de population dans ces communes limitrophes du centre-ville de Bruxelles. 

19:44 - Le suspect de l'attentat de Bruxelles avait été incarcéré en Suède

L'office des migrations suédois vient d'annoncer qu'Abdesalem L., le principal suspect dans l'attentat survenu à Bruxelles lundi et décédé ce mardi, a, par le passé, purgé une peine de prison en Suède. Le porte-parole de l'office, Jesper Tengroth, qui n'a pas souhaité préciser le motif de cette peine de prison ni la durée, a néanmoins indiqué que la peine avait été exécutée en 2012-2014.

19:31 - Emmanuel Macron ne se rendra pas en Suède la semaine prochaine

La visite était prévue de longue date. Le président de la République devait se rendre à Stockholm et Malmö les 23, 24 et 25 octobre. Actualité oblige, la visite d'État d'Emmanuel Macron est finalement reportée, relaie BFM TV, au lendemain de l'attentat qui a coûté la vie à deux Suédois à Bruxelles. 

18:43 - La veuve du suspect de l'attentat à Bruxelles sort du silence

Interrogée par Het Laatste Nieuws, la compagne du suspect de l'attentat de Bruxelles a confié son choc lorsqu'elle a reconnu sur les vidéos qui circulaient lundi soir son partenaire, en train de tirer sur des inconnus dans Bruxelles. "Je n’ai jamais rien remarqué ni vu de signaux. Nous étions un couple comme les autres", assure celle qui, en découvrant l'impensable s'est rendue directement au commissariat, craignant que son compagnon rentre chez eux. "J’ai vécu toute une nuit et une matinée dans la peur. Je suis complètement épuisée", a-t-elle encore confié. Au média, elle affirme avoir totalement collaboré avec les forces de l'ordre. Désormais, tout ce qu'elle souhaite c'est rentrée chez elle et être avec ses enfants. 

17:54 - L'assaillant interpellé en possession d'un fusil d'assaut, plusieurs armes retrouvées

Lors des perquisitions de ce matin les forces de l'ordre ont trouvé plusieurs armes. D'après les informations de RTBF, deux armes de point et un couteau auraient été retrouvés dans le parc situé devant l'immeuble où vit l'auteur de l'attaque. Lequel a également été trouvé en possession d'une arme lors de son interpellation : un fusil d'assaut AR15. Il n'est pas précisé si le fusil est l'arme qui a servi lors de l'attentat, mais il pourrait correspondre

17:38 - Le niveau de menace passe de 4 à 3

"Le risque imminent n'existe plus" a-t-il été annoncé en conclusion du Conseil national de sécurité. Les membres du gouvernement belge ont donc décidé un retour effectif au niveau trois de menace sur l'ensemble du territoire, notamment à Bruxelles. Le niveau de sécurité avait été relevé au niveau quatre après l'attentat survenu hier soir à Bruxelles.

17:28 - L'assaillant aurait agi seul plutôt qu'avec un réseau terroriste

Les services fédéraux estiment que d'après les premiers éléments de l'enquête, l'auteur de l'attaque terroriste à Bruxelles serait "un loup solitaire" auteur d'une attaque isolée plutôt qu'un membre d'un réseau terroriste. "Il n'y a pas d'indication" sur l'existence "d'un réseau" terroriste a d'ailleurs assuré Vincent Van Quickenborne, le ministre de la Justice belge. 

16:41 - Minute de silence et dispositif de sécurité pour le match France-Écosse ce soir

L'UEFA a indiqué qu'un "moment de silence" sera observé ce mardi avant tous les matches qualificatifs pour l'Euro de 2024 en hommage aux victimes de l'attentat survenu à Bruxelles hier soir, en marge de la rencontre Belgique-Suède. Le match France-Ecosse organisé à Lille ce mardi soir n'y échappera pas et en plus d'une minute de silence, la rencontre sportive fera l'objet d'un dispositif de sécurité renforcé a annoncé le ministre de l'Intérieur. La présence des forces de l'ordre est renforcée avec quatre unités de CRS, deux de gendarmeries mobiles et le Raid mobilisés, soit au moins plus de 300 hommes. Le filtrage aux abords du stade devrait également être plus vigilant.

16:11 - L'opération de police sur les lieux de l'interpellation terminée

Les forces de l'ordre et les enquêteurs étaient présents sur place depuis l'interpellation de l'assaillant de l'attentat de Bruxelles, peu après 8 heures ce matin, à Schaerbeek. La police avait bouclé un périmètre de sécurité de la place Verboekhoven jusqu'à la place du Pavillon, lequel a été levé. Le café "al Khaima" dans lequel l'homme a été arrêté est le seul lieu qui reste sous surveillance policière. Autrement l'accès à la zone est de nouveau autorisé et les transports circulent à nouveau.

15:54 - L'assaillant de Bruxelles avait été interpellé par la police en 2023

Après le refus de sa demande d'asile en 2020, Abdelsalem L. a été rayé du registre national en 2021 et faisait depuis l'objet d'une obligation de quitter le territoire. Cette dernière n'a jamais été appliquée, pourtant l'homme avait été interpellé en 2023 par la police alors que des informations concernant une condamnation de l'homme en Tunisie était remontée aux services de renseignement. Mais après l'avoir entendu, la police a relâché l'assaillant sans appliquer la procédure pour une obligation de quitter le territoire. Abdelsalem L. n'a jamais été présenté par la police à l’Office des Etrangers après cette interception a fait savoir la secrétaire d’Etat à l’Asile, Nicole De Moor.

14:53 - Pourquoi Abdelsalem se trouvait en Belgique ?

Alexander De Croo, le Premier ministre belge, a indiqué attendre une réponse des autorités concernant la présence de l'auteur de l'attentat sur le territoire belge au micro RTL-TVi ce mardi. Le chef de gouvernement assure ne comprendre que l'homme visé par des obligations de quitter le territoire soit parvenu à rester en Belgique. "Il avait en effet reçu l'ordre de quitter le territoire. Il n'était pas dans un centre d'asile, il était à Bruxelles, il n'avait plus de domicile, et donc les services n'ont pas pu le suivre. Et c'est une des grandes questions auxquelles je veux des réponses cet après-midi", a-t-il déclaré. Il faut notamment référence au conseil national de sécurité qui se réunit à 15 heures.

14:36 - Un lien entre l'attentat de Bruxelles et le conflit en Israël n'est plus exclu

Alors que la piste semblait exclue jusqu'à présent, le parquet fédéral estime finalement possible qu'il y ait un lien entre les motivations de l'auteur de l'attaque terroriste et la situation en Israël et dans les territoires palestiniens. L'assaillant avait notamment partagé plusieurs messages de soutien au peuple palestinien sur les réseaux sociaux. L'enquête doit déterminées plus exactement ce qui a poussé Abdelsalem L. a passé à l'acte.

14:30 - Le placement en détention provisoire requis contre l'assaillant et son frère

En plus d'annoncer l'ouverture d'une information judiciaire, le procureur indiquent que les "placements en détention provisoires seront requis à l'encontre des deux frères".

14:00 - L'épouse de l'assaillant entendue par la police

L’épouse d'Abdesalem L., l'auteur de l'attaque, est entendue par la police judiciaire depuis ce matin, selon les informations de la RTBF.

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"Mes plus sincères condoléances aux proches des victimes du lâche attentat de Bruxelles", a indiqué lundi soir sur X (ex-Twitter) le Premier ministre belge, quelques heures après la fusillade à Bruxelles qui fait deux morts. Les faits se sont déroulés en début de soirée, alors que la Belgique et la Suède s'apprêtaient à s'affronter sur le terrain de foot dans le cadre de la campagne qualificative pour l'Euro 2024. La rencontre a été interrompue vers 22 heures, et les supporters sont restés confinés dans le stade jusqu'à près de minuit, avant d'être finalement évacués. Le match se tenait non loin du drame survenu vers 19h15, à proximité des boulevards d'Ypres et du Neuvième de ligne, non loin de la place Sainctelette. Les victimes sont d'ailleurs des supporters suédois, rapportent plusieurs médias locaux. 

Alors que le suspect était toujours en fuite, peu avant 22 heures, il a été indiqué que le parquet fédéral, chargé du terrorisme, s'était saisi de l'enquête. En parallèle, le Premier ministre belge a annoncé sur X tenir une réunion de crise nationale. Le niveau d'alerte de l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (Ocam) est, lui, passé à 4 pour la région Bruxelles-Capitale, son maximum, ce qui signifie que la menace est jugée sérieuse et imminente. Les Bruxellois ont par ailleurs été invités à "éviter les déplacements inutiles". Dans le reste du pays, l'alerte est passée de 2 à 3. Des "niveaux de menace [qui] resteront en vigueur jusqu'à ce que nous ayons plus d'informations", a précisé le centre de crise. 

Côté français, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a demandé, dès lundi soir, à ce que les contrôles aux frontières soient renforcés, affirme RTL. Depuis l'Albanie, le président Emmanuel Macron a également réagi à l'"attaque terroriste islamiste", estimant que "notre Europe est bousculée", tandis qu'Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a dénoncé un "abject attentat".

Attentat à Bruxelles : que s'est-il passé ? Le déroulé des faits

Dans une vidéo diffusée sur le site du journal flamand Het Laatste Nieuwson peut voir un homme vêtu d'un gilet orange fluo et portant un casque blanc descendre d'un scooter, arme de guerre en main, et ouvrir le feu sur deux personnes qu'il poursuit dans la foulée à l'intérieur d'un bâtiment. Après cela, l'individu se retourne vers un taxi, où se trouvaient deux autres personnes, et tire à nouveau, avant de prendre la fuite en scooter.

Qui sont les victimes de l'attentat de Bruxelles ?

RTL.be a très rapidement relayé que les victimes étaient des touristes suédois qui portaient un maillot de football de la Suède. La nationalité des victimes a depuis été confirmée par le parquet fédéral. Rappelons que cette fusillade est survenue alors que la Belgique et la Suède s'affrontaient lundi soir au stade Roi Baudouin, non loin du lieu du drame, dans le cadre de la campagne qualificative pour l'Euro 2024. 

Interrogé par DH Les Sports, un témoin de la scène, qui rentrait chez lui, relate : "J'ai vu la victime à moins de cinq mètres. Un homme de plus ou moins 40 ans", explique-t-il, ajoutant avoir ensuite aperçu "une Mercedes Vito noire trouée de deux ou trois balles. Dedans, le conducteur était décédé. Le passager blessé, la moitié du corps rempli de sang, mais conscient." 

Alors que deux morts sont à déplorer, en fin de soirée, le parquet fédéral a indiqué dans un communiqué qu'une troisième personne blessée lors de la fusillade était "désormais hors de danger". 

Une vidéo de revendication en cours d'authentification

Auprès de la RTBF, le parquet de Bruxelles a fait savoir que le ou les auteurs de ce drame sont actuellement recherchés. La piste terroriste semble désormais privilégiée, le Premier ministre belge ayant lui-même évoqué un "attentat". D'après les informations de la RTBF, les services de police seraient en possession d'une vidéo de revendication. Un homme y affirmerait être l'auteur de la fusillade. Il déclarerait faire partie du groupe terroriste État islamique et avoir agi pour se venger, au nom de l'Islam, en tuant des Suédois. À noter que la vidéo est en cours d'authentification.