Guerre en Israël : LFI persiste, le Hamas "n'est pas un groupe terroriste"

Guerre en Israël : LFI persiste, le Hamas "n'est pas un groupe terroriste" À nouveau, La France insoumise a refusé de qualifier le Hamas de mouvement "terroriste".

C'est le déclencheur de la scission de la Nupes. La guerre entre Israël et le Hamas a bousculé la gauche depuis le début du conflit, notamment à cause des prises de positions de La France insoumise. Le parti de Jean-Luc Mélenchon est accusé de trouver des justifications à l'attaque du Hamas. LFI dénonce d'une même voix le mouvement islamiste et la colonisation israélienne, une position en décalage avec le reste de la classe politique. 

Certains responsables insoumis, au premier rang desquels Jean-Luc Mélenchon, refusent depuis le début de la guerre, de qualifier le Hamas de "terroriste". Une position maintenue par le député LFI de l'Essonne, Antoine Léaument, vendredi 29 décembre, sur LCI. "Nous condamnons les actes du Hamas, mais nous ne qualifions pas ce groupe de 'terroriste'", a déclaré l'élu précisant que son parti n'a "aucun mal à qualifier les attaques du 7 octobre d'attaques terroristes".

"Si nous qualifions le Hamas de groupe 'terroriste' cela ouvre la voie au non-respect des règles internationales et la lecture du conflit se fait seulement autour d'une guerre contre le terrorisme", a justifié le député insoumis. "Et cette dernière autorise tout, y compris le bombardement en masse de la population sans faire attention aux conséquences des bombes", a-t-il ajouté.

Fracture de la Nupes

Alors que la classe politique quasi unanime a condamné les attaques du Hamas, le parti d'extrême gauche campe sur ses positions au grand dam de ses alliés au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Dans un tweet, le leader de LFI a résumé la position officielle du parti : "cessez-le-feu, libération des otages, corridor humanitaire, fin du blocus de Gaza, condamnation de tous les crimes de guerre" et "solution politique de l'ONU avec deux États viables aux frontières sûres, France non-alignée".

Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, avait même saisi la justice pour "apologie du terrorisme" contre la députée de La France insoumise Danièle Obono pour avoir dit que le Hamas "résiste à une occupation". Parmi les insoumis, le député François Ruffin, l'un des candidats potentiels à la présidentielle de 2027, s'était distingué de ses camarades en exprimant, dès le début du conflit, "une condamnation totale de l'attaque du Hamas".