Un hommage national à Jacques Delors sera présidé par Emmanuel Macron le 5 janvier

Un hommage national à Jacques Delors sera présidé par Emmanuel Macron le 5 janvier Une cérémonie d'hommage national à Jacques Delors, décédé le mercredi à l'âge de 98 ans, aura lieu vendredi aux Invalides.

Emmanuel Macron présidera une cérémonie d'hommage national à Jacques Delors, le vendredi 5 janvier, aux Invalides. L'Élysée a confirmé vendredi soir cette cérémonie dédiée à cette figure majeure de la construction européenne et ancien ministre de l'économie sous François Mitterrand. Macron, dans son hommage, a déjà décrit Jacques Delors comme un "inépuisable artisan de notre Europe", soulignant son rôle crucial dans la création de l'euro et sa carrière politique marquante, bien que ralentie après 1995.

La disparition de Jacques Delors, mercredi 27 décembre, à 98 ans, a provoqué une vague d'émoi dans la classe politique française et européenne, chacun rendant hommage à sa manière. Emmanuel Macron, sur Twitter, a salué Delors comme un "homme d'État au destin français" et un "combattant pour la justice humaine", affirmant que son "engagement, son idéal et sa droiture nous inspireront toujours".

François Hollande, ancien président de la République, s'est souvenu de Delors comme d'un homme "pour qui l'Europe n'était pas seulement un marché commun, mais un modèle démocratique". Lionel Jospin, ancien Premier ministre, a salué Delors comme un homme ayant marqué son époque, embrassant sa carrière de syndicaliste à socialiste, de réaliste économique à Européen passionné.

Des hommages de la gauche à la droite

Des figures comme Jean-Luc Mélenchon et Raphaël Glucksmann ont également exprimé leur respect. Mélenchon a reconnu Delors comme un "socialiste de la génération qui avait un idéal", tandis que Glucksmann a salué son éthique politique et son absence de "maladie du pouvoir". Laurent Fabius a rendu hommage à Delors pour avoir "fait honneur à la France", tandis que Jean-Christophe Cambadélis a loué son approche réaliste du socialisme.

Du côté du PS, Olivier Faure et Boris Vallaud ont exprimé leur tristesse, soulignant l'héritage immense laissé par Delors. Anne Sinclair, Ségolène Royal et Benoît Hamon ont également partagé leurs souvenirs et leur admiration pour la vision de Delors.

La classe politique européenne n'est pas en reste. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a appelé à "honorer son héritage". Le président du Conseil européen a loué Jacques Delors comme l'un des bâtisseurs de l'Europe, et Michel Barnier a partagé sa peine avec Martine Aubry, la fille de Delors. Roberta Metsola, présidente du Parlement européen, a souligné son "travail sans relâche" pour l'Europe.

La CFDT, dont Jacques Delors fut membre, a également exprimé sa tristesse, reconnaissant son rôle de figure de référence du syndicat. Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, lui a rendu hommage comme un "ami, un adhérent, un militant".