Le PS appelle la jeunesse à descendre dans la rue contre l'extrême droite

Le PS appelle la jeunesse à descendre dans la rue contre l'extrême droite Le patron des socialistes, Olivier Faure, alerte contre la "normalisation des idées d'extrême droite" portées par le Rassemblement national avec, selon lui, la complicité du camp présidentiel.

"Jeunesses, levez-vous !" Appelle Olivier Faure. Le patron du Parti socialiste signe jeudi 4 janvier sur le site du HuffPost une tribune en forme d'alerte contre la "normalisation des idées d'extrême droite". Il revient sur le passage de la loi immigration, mais rebondit aussi sur les déclarations du philosophe et ancien ministre Luc Ferry, qui qualifiait il y a quelques jours la ligne de Marine Le Pen de "droite populaire et républicaine". A l'inverse, le socialiste rappelle les origines du Rassemblement national et affirme que "l'Histoire éclaire le présent".

Pour Olivier Faure, "l'habileté de Marine Le Pen a été de retourner tous les symboles républicains contre la République elle-même. Son drapeau, son hymne, ses principes ou ses valeurs." Ainsi, affirme-t-il, "la laïcité est devenue un argument à géométrie variable destiné aux seuls musulmans".

"Une droite à court d'idées"

Faure s'en prend ensuite au camp d'Emmanuel Macron qui, en brouillant les repères politiques,  "a renvoyé l'alternative à l'extrême droite, tout en la notabilisant avec deux vice-présidents de l'Assemblée Nationale." Le socialiste n'a pas digéré l'élection des députés RN Sébastien Chenu et d'Hélène Laporte au bureau de l'Assemblée grâce aux voies de la majorité présidentielle. Depuis la loi immigration, "tout se passe comme si les antidreyfusards, les héritiers de Vichy et de l'OAS prenaient progressivement l'ascendant sur une droite libérale à court d'idées et de projet pour se maintenir au pouvoir", dénonce-t-il.

"Nous devons maintenant nous lever pour refuser la lepénisation des esprits et des actes", plaide Olivier Faure, avant de donner "rendez-vous dans les mobilisations du mois de janvier pour battre le pavé contre" la loi immigration. "En 2027, avertit-il, il sera trop tard".