Amélie Oudéa-Castera est nommée ministre de l'Education nationale, mais reste également aux Sports

Amélie Oudéa-Castera est nommée ministre de l'Education nationale, mais reste également aux Sports C'est Amélie Oudéa-Castera qui a été choisie pour succéder à Gabriel Attal au ministère de l'Education nationale. La ministre se voit donc confier deux portefeuilles, puisqu'elle reste en charge du ministère des Sports.

L'Education nationale a un nouveau ministre : Amélie Oudéa-Castera. Il serait plus juste de dire que le ministère de l'Education nationale passe sous le giron de la ministre des Sports, car la haute fonctionnaire et l'ancienne joueuse de tennis professionnelle était déjà membre du gouvernement sous Elisabeth Borne. Amélie Oudéa-Castera hérite donc de deux portefeuilles de premier plan et sur lequel de grands chantiers sont prévus et la décision de l'Elysée et de Matignon de réunir ces deux domaines pourrait être mal reçue, notamment par les professionnels de l'éducation.

Le sujet prioritaire de l'école et le chantier des JO de front

Alors que l'école est présentée comme une des priorités du quinquennat d'Emmanuel Macron, d'autant plus pour les mois à venir avec la volonté de "réarmer le pays" en poursuivant les efforts dans le domaine de l'éducation, le choix de ne pas nommer un ministre uniquement dédié à ce domaine à de quoi surprendre. C'est d'autant plus surprenant que le ministère de l'Education nationale n'est pas couplé à un petite ministère mais à celui en charge des Sports, lequel est en charge des Jeux olympiques qui auront lieu à l'été 2024 en France. Ce chantier préparé depuis des mois par la ministre Amélie Oudéa-Castera rendait impossible le remplacement de la ministre des Sports, mais il va nécessiter beaucoup d'attention, autant que l'Education nationale. Sera-t-il possible pour la ministre de mener les deux fronts en même temps ?

L'Education nationale pilotée par Macron et Attal ?

Si la nomination d'Amélie Oudéa-Castera au ministère de l'Education, en parallèle de son maintien au ministère des Sports, a été jugée envisageable et adoptée par l'Elysée et Matignon c'est peut-être parce que le rôle de la ministre à l'Education pourrait se limiter à l'exécution de décisions prises en plus haut lieu.

Le président de la République a fait de l'école un de ses "domaines réservés" et entend suivre de près les actions de la nouvelle ministre, voire les téléguider. Et à ce regard devrait s'ajouter celui du Premier ministre qui a déclaré "emmener avec [lui] à Matignon la cause de l'école" après avoir œuvré pendant cinq mois au ministère de l'Education. Amélie Oudéa-Castera ne devrait donc pas avoir une importante marge de manœuvre au ministère et être épaulées en coulisses par son prédécesseur ou les conseils émanant de l'Elysée.

D'autres hypothèses peu convaincantes

Si le nom d'Amélie Oudéa-Castera était cité, d'autres rumeurs avaient le dessus : celles envisageant la nomination d'Aurore Bergé (ministre des Solidarités et des Familles) ou de Stanislas Guérini (ministre de la Fonction publique). Mais aucune de ces deux possibilités n'a suscité un vive enthousiasme, tant dans la classe politique qu'auprès des internautes tenus au courant des rumeurs.