Municipales : un changement du mode de scrutin pour Paris, Lyon et Marseille ?

Municipales : un changement du mode de scrutin pour Paris, Lyon et Marseille ? Emmanuel Macron s'est dit favorable à une réforme de la loi PLM, afin que les maires de Paris, Lyon et Marseille soient élus au suffrage universel direct.

Depuis 1982, les habitants de Paris, Lyon et Marseille n'élisent pas directement le maire de la ville. Des élections au suffrage universel direct sont organisées uniquement au niveau des arrondissements. Ce sont ensuite les élus d'arrondissements qui votent pour l'édile de la mairie principale. Une règle électorale d'exception qu'Emmanuel Macron s'est dit favorable à changer d'ici à 2026, année des prochaines élections municipales.

La réforme de la loi dite PLM (Paris-Lyon-Marseille) est en réalité dans les tiroirs de la macronie depuis quelques temps. Le député de Paris Sylvain Maillard préparait un texte prévu pour fin 2023, avant que les débats sur la loi immigration ne retardent l'agenda de la majorité présidentielle. En novembre 2022, la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa indiquait que le ministère de l'Intérieur planchait déjà sur une réforme. L'arrivée de Rachida Dati au gouvernement a remis le sujet sur la table : la nouvelle ministre de la Culture est officiellement candidate à la mairie de la capitale. 

"Il n'y a pas de raison que les Parisiens ne choisissent pas leur maire"

"La seule chose que je veux pour Paris, c'est qu'un électeur puisse avoir les mêmes droits et compter autant qu'à Amiens, Besançon ou ailleurs, et donc que le gouvernement puisse décider d'une réforme en profondeur de la loi Paris-Lyon-Marseille pour revenir au droit commun", a déclaré Emmanuel Macron mardi 16 janvier, lors de sa grande conférence de presse à l'Elysée.

"Il n'y a pas de raison que les Parisiens ne choisissent pas leur maire. Que quand ils mettent un bulletin dans l'urne, ils ne choisissent pas la personne qu'ils veulent voir à la tête de Paris. C'est important", a renchéri Rachidat Dati le lendemain sur RTL.

L'exécutif devra cependant se dépêcher d'enclencher la réforme : pour être active dès les prochaines élections municipales, il faudrait qu'elle entre en vigueur au plus tard un an avant le scrutin prévu pour le printemps 2026.