Les franchises médicales augmentées ? Ce que souhaite vraiment Macron

Les franchises médicales augmentées ? Ce que souhaite vraiment Macron Emmanuel Macron s'est dit favorable au doublement des franchises médicales. Que veut dire cette mesure qui fait hésiter le gouvernement depuis plusieurs mois ?

"Franchement, cela ne me choque pas", a tranché Emmanuel Macron. Le président était interrogé mardi 16 janvier sur la possible augmentation des franchises médicales sur l'achat des médicaments. La franchise est la somme qu'il reste à payer à un patient après la part prise en charge par sa caisse d'assurance maladie. Depuis 2008, les Français doivent s'acquitter de 50 centimes de franchise médicale sur chaque boîte de médicament. Depuis juin 2023, le gouvernement parle de doubler ce reste à charge, qui passerait à un euro.

Ce doublement a été mis sur la table lors des débats sur le Budget de la Sécurité sociale 2024, provoquant une levée de bouclier dans les rangs de la gauche, mais aussi parmi les soignants et les patients. Bercy vante une mesure qui permettrait à la Sécu d'économiser 800 millions d'euros par an. L'ancien ministre de la Santé Aurélien Rousseau estimait que ce changement coûterait en moyenne 17 euros par an aux Français.

"Je n'ai pas le sentiment qu'on fait un crime terrible"

En conférence de presse, Emmanuel Macron a minimisé cette hausse de budget pour les ménages : "Au moment où je vois ce que nos compatriotes peuvent dépenser pour les forfaits de téléphonie, la vie quotidienne… Se dire qu'on va passer de 50 centimes à un euro pour une boîte de médicaments, je n'ai pas le sentiment qu'on fait un crime terrible", a-t-il déclaré.

Le président a rappelé qu'un plafond annuel de 50 euros de franchises médicales serait fixé, afin d'éviter que les personnes souffrant de maladies chroniques ne voient leur budget exploser. En clair, les patients forcés d'acheter beaucoup de médicaments ne paieraient plus de franchise au-delà de la cinquantième boite. Pour les autres, la hausse des franchises est aussi une manière de "responsabiliser" l'achat de médicaments, a estimé Macron.