A Paris, un élu de la majorité macroniste veut être candidat face à Dati

A Paris, un élu de la majorité macroniste veut être candidat face à Dati Pierre-Yves Bournazel, élu d'Horizons au Conseil de Paris, a réaffirmé sa volonté d'être candidat aux municipales 2026, face à "l'échec" d'Hidalgo et aux "méthodes archaïques" de Dati.

Les ambitions de la nouvelle ministre de la Culture pour Paris ne font pas peur à Pierre-Yves Bournazel. Alors que Rachida Dati a confirmé qu'elle visait la mairie de la capitale, l'élu d'Horizons lui répond jeudi 18 janvier dans Le Figaro en maintenant sa propre candidature. Celui qui siège avec le groupe macroniste "Indépendants et Progressistes" au Conseil de Paris refuse de s'écarter, même si l'arrivée de Dati au gouvernement la place en bonne position pour obtenir l'investiture du camp présidentiel aux municipales 2026.

"L'autoproclamation est une chose, la crédibilité en est une autre", pointe Pierre-Yves Bournazel, qui rappelle qu'Emmanuel Macron a démenti tout "deal" avec Rachida Dati pour 2026. "Ceux qui peuvent gagner, c'est ceux qui sont dans la clarté", affirme-t-il encore, posant sa candidature comme la seule "alternative à l'échec d'Anne Hidalgo et aux méthodes archaïques de Rachida Dati".

Dati "a choisi d'être la snipeuse"

L'élu ne mâche pas ses mots à l'égard de la maire du 7e arrondissement de Paris : "Mme Dati ne veut plus de Mme Hidalgo ; c'est pour l'instant son seul programme. Ses méthodes, c'est la division, le règlement de comptes permanent et le buzz", tacle-t-il. "Face à Mme Dati, qui a choisi d'être la snipeuse, je serai le rassembleur", poursuit-il.

Pierre-Yves Bournazel émet d'ailleurs des doutes sur la stratégie de "tremplin" adoptée par Rachida Dati en entrant au gouvernement : il rappelle "aux Parisiennes et aux Parisiens que tous les candidats du pouvoir central ont été battus. Michel d'Ornano, Pierre Joxe, Philippe Séguin, Nathalie Kosciusko-Morizet, Benjamin Griveaux…" Pour l'élu d'Horizons, ces personnalités "avaient une forte notoriété" mais faisaient l'erreur de vouloir "imposer leur candidature aux élus parisiens légitimes."

Un "homme de terrain"

A l'inverse, la candidature de Bournazel "n'est pas un tribut à l'ego, mais le fruit d'une légitimité, conquise par le travail de fond, les idées, les propositions et les convictions", estime le conseiller de Paris, qui se décrit comme un "homme de terrain, élu à Paris depuis quinze ans et compétent sur les dossiers." 

Côté programme, Pierre-Yves Bournazel, qui se targue du soutien "constant" d'Edouard Philippe, s'engage à "réduire d'un milliard d'euros le train de vie de l'Hôtel de Ville", ce qui permettrait, selon lui, de "désendetter la ville, de ne pas augmenter les impôts et d'investir sur les priorités des Parisiens pour améliorer leur qualité de vie."